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Zapatero rejette le cessez-le-feu de l'ETA

Le Premier ministre Zapatero a été échaudé par la rupture brutale par l'ETA de sa dernière trêve en 2006.
Le Premier ministre Zapatero veut que l'ETA abandonne les armes pour toujours.
Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a rejeté mardi le cessez-le-feu aux contours flous annoncé dimanche par l'ETA. Il a lancé à l'organisation indépendantiste basque armée que "la seule décision qui vaille est l'abandon des armes pour toujours".

"A présent les communiqués n'ont plus de valeur, seules ont de la valeur les décisions, et la seule décision qui ait de la valeur se dit en peu de mots: abandon des armes pour toujours", a déclaré José Luis Rodriguez Zapatero pendant une conférence de presse.

Le gouvernement socialiste de M. Zapatero a été particulièrement échaudé par la rupture brutale, en 2006, de la dernière trêve de l'ETA, avec laquelle il avait entamé un dialogue pour tenter de régler le contentieux basque.

Première réaction de Zapatero

M. Zapatero, qui s'exprimait mardi pour la première fois publiquement sur l'annonce de dimanche, a souligné que "toutes les forces démocratiques" avaient fait "la même appréciation du communiqué de l'ETA" en exprimant leur "profonde déception".

Il a également averti le parti indépendantiste radical interdit Batasuna, bras politique de l'ETA, qu'il ne devait pas compter sur l'annonce du groupe armé pour espérer rentrer dans le jeu démocratique légal. "Ceux qui se trouvent hors la loi parce qu'ils ne condamnent pas fermement la violence sont dans la même situation aujourd'hui qu'avant le communiqué (de l'ETA), exactement dans la même situation", a insisté M. Zapatero.

Interdit en Espagne depuis 2003 en raison de ses liens avec l'ETA et de son refus d'en condamner explicitement la violence, Batasuna est engagé dans une sorte de course contre-la-montre pour obtenir sa légalisation avant les élections municipales de 2011, dont il fait une question de survie politique.

Batasuna se démarque sans condamner

Le parti radical, qui représente environ 10% de l'électorat au Pays Basque espagnol, s'est démarqué depuis plusieurs mois de la violence sans condamner explicitement les attentats de l'ETA, responsable de 829 morts en près d'un demi-siècle de violences. Batasuna venait de réclamer un ambitieux "cessez-le-feu permanent sous vérification internationale" quand l'ETA s'est bornée à annoncer dimanche avoir pris "il y a plusieurs mois" la décision de ne pas "mener d'actions offensives armées", sans préciser si cet arrêt était temporaire ou définitif.

L'ensemble des partis espagnols ont déclaré ce geste "insuffisant", certains critiquant "une trêve tactique" à visées électorales et de réorganisation du groupe clandestin, fortement décimé par la police depuis deux ans.

ats/lan

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