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Eric Woerth ne veut pas démissionner

Eric Woerth Bettencourt
Le ministre du Travail Eric Woerth affirme n'être au courant de rien.
Le ministre français du Travail, Eric Woerth, entend rester au gouvernement malgré l'enquête de police qui le concerne dans l'affaire Liliane Bettencourt, l'héritière de L'Oréal. Il a fait part de ce souhait sur les ondes d'Europe 1 dimanche.

Eric Woerth a déclaré qu'il avait l'espoir d'échapper à une mise à l'écart à l'occasion du remaniement annoncé par Nicolas Sarkozy avant l'été et qui pourrait intervenir dans les prochaines semaines.

"Je souhaite évidemment rester au gouvernement. Ma passion c'est mes convictions politiques, c'est de les défendre et les mettre en oeuvre, même si c'est extraordinairement difficile", a-t-il dit. Eric Woerth est mis en cause car il est intervenu pour l'attribution de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, qui a embauché son épouse et finançait l'UMP alors qu'Eric Woerth en était trésorier.

"Je n'ai jamais menti"

Il rejette les critiques de la patronne du Parti socialiste Martine Aubry qui a estimé qu'il avait "un problème avec la vérité", dans des déclarations de samedi. "Je pense que le PS devrait baisser au niveau de l'agressivité, il y a une agressivité folle, c'est extraordinairement inquiétant", a dit le ministre.

"Je n'ai jamais menti, je n'ai rien à me reprocher. Pourquoi voulez-vous que je démissionne, je n'ai rien à me reprocher, je bénéficie du soutien de la majorité présidentielle", a-t-il ajouté.

ats/lan

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Enquête sur les "fuites"

Les services de renseignement français ont enquêté sur les "fuites" dans la presse concernant l'enquête portant sur les liens entre le ministre du Travail Eric Woerth et l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, affirment plusieurs organes de presse.

Selon le site nouvelobs.com, cette procédure menée clandestinement par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a amené le limogeage du conseiller pénal de la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, David Sénat, identifié comme la source des médias.

Des écoutes téléphoniques auraient été menées ou les enquêteurs auraient examiné les factures détaillées de téléphone de certaines personnes pour identifier les sources des journalistes, disent les médias.

Le parquet de Paris a par ailleurs indiqué dimanche avoir ouvert une enquête préliminaire de police séparée sur les fuites pour violation du secret de l'enquête, confiée à l'Inspection générale des services (IGS, la "police des polices"). Elle fait suite à la plainte de Fabrice Goguel, avocat fiscaliste de Liliane Bettencourt.