Les hommes bloqués à 700 mètres sous terre abordent à présent "la phase la plus difficile", estime le ministre chilien de la Santé, Jaime Manalich. Il considère qu'"après 4 ou 5 semaines de vie en confinement" vont "apparaître des angoisses, ils vont avoir des hauts et des bas". "Nous sommes prêts à maintenir leur moral", a-t-il affirmé.
Un entraînement strict
"Nous avons convenu d'un entraînement physique, activité importante pour les préparer à la sortie", a annoncé le ministre à la presse aux abords de la mine San Jose (nord). "Un entraîneur personnel sera en surface, leur transmettra des vidéos et concevra un programme d'exercices à travers la télévision" par fibre optique qui a été installée à 700 m de fond, a-t-il précisé.
La sortie des mineurs, programmée entre début novembre et début décembre, prévoit de les extraire à travers les puits de secours de 700 mètres, un à un, via une cage-nacelle spéciale treuillée depuis la surface. Chaque ascension peut prendre entre 20 minutes et deux heures. Ils devront être "en très bon état physique", a souligné le ministre de la Santé.
Le forage progresse, mais lentement
Dimanche, le forage des puits de secours a progressé très partiellement, avec un seul excavateur en action, l'autre étant à l'arrêt depuis quatre jours pour réparations. Le forage du puits dit "Plan B" est arrêté à 268 mètres de profondeur depuis mercredi et les ingénieurs tentaient encore dimanche d'extraire des pièces métalliques cassées de la tête foreuse qui obstruent le puits, a indiqué l'ingénieur Rene Aguilar.
En revanche, la "Strata 950", l'excavateur perçant depuis deux semaines le puits dit "Plan A" de secours, continue d'avancer "comme prévu". Il avait atteint 231 mètres de profondeur dimanche, sur un objectif de 702 mètres. Cet engin devra toutefois être arrêté très bientôt pour entretien, lorsqu'il aura atteint 250 mètres.
afp/mej