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Quinze morts dans le crash d'un avion au Venezuela

On ignore encore les causes du crash. Une chose est sûre: le pilote en a perdu le contrôle.
On ignore encore les causes du crash. Une chose est sûre: le pilote en a perdu le contrôle.
Trente-six personnes ont survécu à l'accident d'un avion de la compagnie vénézuélienne Conviasa, qui a fait 15 morts lundi près de Puerto Ordaz, dans le sud-est du Venezuela. Il s'agit d'un bilan définitif donné par le ministre des Transports et des Communications, Francisco Garces.

"Au total, nous avons 36 survivants et 15
morts. Les personnes qui ont survécu sont prises en charge", a déclaré à
la presse Francisco Garces. Selon lui, la majorité des blessés souffrent de
traumatismes et de brûlures, mais leur vie n'est pas en danger. Certains ont
même déjà pu quitter l'hôpital. "C'est un miracle", a estimé
Francisco Rangel Gomez, gouverneur de l'Etat de Bolivar, où a eu lieu
l'accident.

Trois jours de deuil national

"Tous les Vénézuéliens sont en deuil, pleins de chagrin à
cause de cette tragédie", déclare dans un communiqué le président Hugo
Chavez, qui a décrété un deuil national de trois jours dans le pays.

Une perte de contrôle serait à l'origine du crash de l'appareil. [KEYSTONE - Nicolas Serratto]
Une perte de contrôle serait à l'origine du crash de l'appareil. [KEYSTONE - Nicolas Serratto]

L'avion ATR-42-300, parti de l'île caribéenne de
Margarita (nord), haut-lieu du tourisme vénézuélien, transportait 47 passagers
et quatre membres d'équipage. Il s'est écrasé pour des raisons encore
inexpliquées à une dizaine de kilomètres de Puerto Ordaz, où il devait
atterrir, selon les autorités. L'appareil a pris feu en touchant le sol et
s'est quasiment brisé en deux.

Les services de protection civile sont
rapidement arrivés sur les lieux avec des hélicoptères médicaux pour
transporter les blessés. Une unité de soins pour les brûlés s'est également
déplacée. "Au vu de l'état de l'avion, je crois que nous avons eu de la
chance", a estimé Francisco Garces, selon qui l'intervention des secours a
évité un bilan plus lourd.

Causes de l'accident inconnues

Le pilote a apparemment
"perdu le contrôle" de l'appareil, un bimoteur à hélices de la
compagnie publique vénézuélienne Conviasa et a eu le temps de prévenir la tour
de contrôle qu'il avait des problèmes techniques.

"On travaille en étroite
collaboration avec la compagnie et les autorités pour comprendre les causes de
l'accident. Pour l'instant, on ignore quelle en est l'origine", a déclaré un
porte-parole. L'avion s'est écrasé sur des installations du groupe sidérurgique
Sidor, mais aucun ouvrier n'a été tué et aucun dégât matériel n'est à déplorer,
car il n'y avait personne dans la zone de l'accident. Les employés de cette
aciérie ont été les premiers à porter secours aux passagers

afp/mej

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Un avion du même modèle s'est écrasé en 2008

Le dernier accident aérien majeur survenu au Venezuela s'était produit en février 2008 et impliquait déjà un ATR-42-300. L'appareil de la compagnie Santa Barbara s'était écrasé dans les Andes, faisant 46 morts.

Trois ans plus tôt, 160 personnes, dont 152 Martiniquais, avaient péri dans un autre crash aérien survenu à Maracaibo, dans l'ouest du Venezuela. Il avait été attribué à une erreur humaine par un rapport officiel.

Les ATR sont fabriqués par une société européenne commune détenue à parité par le groupe européen d'aéronautique EADS et Alenia (groupe Finmeccanica).

L'entreprise, dont le siège se trouve à Toulouse (sud-ouest de la France) avec 850 salariés, est leader mondial sur son créneau (turbopropulseurs de 50 à 75 places) avec 58% des ventes contre 42% à son seul concurrent, le canadien Bombardier. Son chiffre d'affaires a atteint 1,1 milliard d'euros en 2009.