"La société qui gère la Tour Eiffel a reçu un appel anonyme vers 20h20", a déclaré la Préfecture de police de Paris. L'appel a été passé d'une cabine téléphonique. "Des brigades spécialisées, dont une brigade cynophile, se sont rendues sur place pour inspecter étage par étage" le célèbre monument parisien, a-t-on ajouté de même source.
Peu avant 21h, d'importantes forces de police ont procédé à l'évacuation dans le calme des abords de la Tour, où se trouvaient quelque 2000 personnes. Vers 23h30, la fouille méticuleuse de l'édifice, inspecté jusque dans ses parties mécaniques, n'avait rien donné et le dispositif de sécurité a été levé.
Gare du RER aussi évacuée
Les touristes ont été repoussés en direction du Champ-de-Mars et empêchés de revenir vers la Tour Eiffel par la police qui a tendu des rubans de balisage blanc et rouge. D'autres, étroitement encadrés par les forces de police, ont été regroupés sur les quais de la Seine où des périmètres de sécurité avaient été établis. D'importantes forces de police étaient visibles dans le secteur.
Parallèlement, la gare Saint-Michel du RER, dans le centre de la capitale, a été évacuée durant environ une heure, après une autre alerte à la bombe anonyme. Cette même station avait été visée en juillet 1995 par un attentat à l'explosif revendiqué par le Groupe islamique armé (GIA algérien). Huit personnes avaient été tuées et 150 autres blessées.
afp/boi
Une période de vigilance accrue
Ces alertes interviennent à l'avant-dernier jour d'une période de vigilance accrue décidée cet été par le Premier ministre François Fillon, qui courait jusqu'au 15 septembre.
Vigipirate, un dispositif sécuritaire anti-terroriste, reste au niveau rouge (avant-dernier de la gradation), avec une attention particulière pour les sites touristiques symboliques.
La décision de renforcer Vigipirate avait a été prise en raison de l'amplification de la menace islamiste pesant sur les ressortissants et les intérêts français à l'étranger dans la zone sud du Sahel et dans la péninsule arabique, et considérant que le niveau de cette menace demeure élevé sur le territoire national.