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Cinq Français ont été enlevés au Niger

La situation au Niger est toujours particulièrement tendue.
La situation au Niger est toujours particulièrement tendue.
Sept personnes - cinq Français, un Togolais et un Malgache - ont été enlevées dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du Niger. La France a confirmé une information des autorités locales. Les ravisseurs sont probablement des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Les sept étrangers ont été enlevés dans la région d'Arlit, dans le nord minier du Niger. L'un d'eux est employé par le groupe français Areva. Il était accompagné de son épouse et de cinq salariés de Satom, filiale du groupe Vinci, actif dans le bâtiment et les travaux publics.

"Tous les services de l'Etat sont pleinement mobilisés, notamment le Centre de crise du Ministère des Affaires étrangères ainsi que notre ambassade à Niamey", ont indiqué les autorités françaises.

Le porte-parole du Quai d'Orsay Bernard Valero a refusé de répondre à des questions sur les conditions dans lesquelles les personnes ont été enlevées et sur les mesures de protection des Français dans le pays qui avaient été renforcées en juillet.

Sans escorte

Les sept personnes étaient "sorties sans escorte et ont été surprises par un groupe de ravisseurs enturbannés, venus à bord de cinq pick-up", a rapporté une source nigérienne. Selon celle-ci, les assaillants seraient probablement des éléments ou des bandits qui vendent leurs otages aux jihadistes. Les ravisseurs "parlaient majoritairement arabe et souvent tamachek" - langue des touaregs vivant dans la région - et ont pris la direction d'Inabangaret, près de la frontière avec l'Algérie et le Mali, a-t-il affirmé.

Les sept captifs étaient "sortis sans escorte et ont été surpris par un groupe de ravisseurs enturbannés", a raconté une source sécuritaire nigérienne. La radio privée Saraounia soutient à l'inverse que "les otages ont été surpris par leurs ravisseurs à leur domicile".

Paris a assuré de sa "mobilisation". Niamey a évoqué des "dispositions" prises pour rechercher otages et ravisseurs, et des contacts établis avec les pays voisins. Après l'enlèvement de leurs six "collaborateurs" et de l'épouse de l'un d'eux, les groupes Vinci et Areva ont annoncé, sans plus de précision, avoir "immédiatement pris des mesures de sécurité supplémentaires pour les salariés des deux groupes présents au Niger".

Le 19 avril, Michel Germaneau, un Français de 78 ans qui travaillait sur un projet humanitaire, avait été enlevé dans le nord nigérien par un commando d'Aqmi. Son exécution avait été annoncée le 25 juillet.

agences/boi

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