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La mafia dépouillée par le gouvernement italien

Selon le ministre de l'Intérieur Roberto maroni, les mesures de lutte contre la mafia commencent à porter leurs fruits.
Selon le ministre de l'Intérieur Roberto maroni, les mesures de lutte contre la mafia commencent à porter leurs fruits.
Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni s'est félicité dimanche du succès d'un des outils de son gouvernement dans la lutte anti-mafia en soulignant qu'en deux ans, plus de 15’000 biens ont été saisis pour un montant supérieur à 16 milliards d'euros.

"Notre objectif est de les mettre à disposition des entités locales et c'est pour cela que nous avons créé l'Agence nationale des biens saisis et confisqués à la mafia", a expliqué Roberto Maroni en inaugurant près de Varese une crèche installée dans une villa saisie.

"Nous voulons valoriser les biens qui ont été soustraits à la mafia, les mettre à disposition des citoyens et montrer que l'Etat est présent et va jusqu'au bout" en matière de lutte anti-mafia, a expliqué le ministre.

Confiscation sans procès

 Les biens saisis sont ensuite confiés aux autorités locales ou à des coopératives et reconvertis comme l'ex-planque du boss de Cosa Nostra, la mafia sicilienne, Toto Riina, transformée en gîte rural.

La loi italienne autorise la police à mettre sous séquestre des propriétés mafieuses ou d'entrepreneurs affiliés, sur la base de simples soupçons et sans attendre un procès, et depuis 1996 ils peuvent être "réutilisés à des fins sociales".

Le gouvernement de droite de Silvio Berlusconi a accéléré les saisies, infligeant de graves revers aux trois grandes mafias du pays: Cosa Nostra en Sicile, la Camorra autour de Naples et la 'Ndrangheta en Calabre.

Le point faible de la mafia

Selon le colonel de brigade anti-mafia Rosolino Nasca, le patrimoine est le talon d'Achille des chefs mafieux. "Leur pouvoir réside dans leur capacité à verser des salaires à leurs complices et à leurs familles s'ils sont arrêtés et à financer leur défense légale", confiait récemment le colonel à l'AFP-TV.

afp/os

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Une prise record

La semaine passée, les autorités avaient annoncé la mise sous séquestre de biens d'une valeur de 1,5 milliard d'euros appartenant au "seigneur du vent", un homme d'affaires sicilien soupçonné de complicité avec la mafia.

Pas moins de 43 sociétés opérant dans le secteur éolien et photovoltaïques, une centaine de terrains et villas, tous situés dans la région de Trapani (ouest de la Sicile), des voitures de grosses cylindrées et même un catamaran de 14 mètres, avaient été saisis.