Micheline CalmyRey est arrivée dimanche à New York pour participer lundi au sommet des Etats membres de l'ONU sur les objectifs du Millénaire pour le développement. Elle a pris part dans l'après-midi à la première séance du nouveau comité de l'ONU pour le développement durable.
Deux Suisses à New York
Ce comité a pour but de formuler une stratégie en vue d'un développement dégageant moins de CO2 et donc moins dommageable pour le climat. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a invité 21 décideurs de la politique et de l'économie à participer à ce comité, dont Micheline Calmy-Rey.
Présidé par l'ancien conseiller fédéral Joseph Deiss, le sommet a pour but d'accélérer la mise en oeuvre des OMD. La ministre suisse devrait s'y exprimer à la mi-journée. Son retour en Suisse est prévu dans la soirée.
Outre la réduction de moitié de la pauvreté extrême dans le monde d'ici à 2015, les objectifs du millénaire, fixés en 2000, consistent à assurer l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le sida, le paludisme et d'autres maladies, préserver l'environnement et mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
Un financement difficile à obtenir
Le sécrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a évalué à largement plus de 100 milliards de dollars les financements nécessaires pour atteindre les OMD. Dans un document déjà mis au point qui doit être adopté d'ici mercredi, les chefs d'Etat regrettent "profondément de devoir constater que le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté ou touchés par la faim dépasse le milliard et que les inégalités, entre pays comme à l'intérieur des pays, restent un problème majeur".
Malgré le contexte économique, les dirigeants vont solennellement déclarer qu'il leur "tient à coeur de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour atteindre les objectifs du millénaire d'ici à 2015". "Nous sommes convaincus que les objectifs du millénaire peuvent être atteints, y compris dans les pays les plus pauvres", ajouteront-ils, un optimisme déjà exprimé par Ban Ki-moon.
Certains experts sont plus circonspects et doutent que les huit objectifs puissent tous être atteints d'ici à cinq ans. Tandis qu'avec la crise économique l'aide publique au développement se raréfie, le document qui sera adopté par les chefs d'Etat et de gouvernement dit leur accord pour la recherche de nouveaux financements.
Ces "financements innovants" peuvent inclure des taxes sur les billets d'avion, le tourisme, internet, la téléphonie mobile et les transactions financières, selon Philippe Douste-Blazy (France), conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon sur cette question.
agences/cer