Cette nouvelle crise des déchets de Naples a pour origine un conflit social. Les éboueurs craignent que 400 de leurs collègues saisonniers ne perdent leur emploi à partir du 1er novembre. Cette protestation sociale a été accompagnée d'une manifestation des habitants de Terzignano, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Naples.
Ces riverains estiment que la décharge située sur le territoire de leur commune est proche de la saturation et refusent aussi bien l'arrivée de déchets que l'ouverture, prévue par le gouvernement, d'une seconde décharge.
Un policier blessé
"Il y avait plus de 2000 personnes qui empêchaient les camions de passer, puis à un moment la situation a dégénéré, la police a tiré des gaz lacrymogènes vers les manifestants qui ont riposté avec des jets de pierres", a témoigné un photographe de l'AFP qui était sur place. "Un groupe important de manifestants s'est opposé pour la troisième nuit d'affilée au passage des camions de déchets qui allaient vers la décharge de Terzignano. Mais pour la première fois, il y a eu un affrontement physique la nuit dernière entre policiers et manifestants", a déclaré la préfecture de police de Naples.
Un officier de police a été légèrement blessé au cours de ces heurts. Dans les journées précédentes, les manifestants s'étaient limités à endommager les véhicules de transport des déchets, "cassant les vitres ou crevant les pneus après avoir fait descendre les chauffeurs", selon la police napolitaine.
Désastreux souvenir
En été 2007, un spectaculaire amoncellement de déchets dans la région de Naples qui avait fait le Une de la presse mondiale. La mafia napolitaine, la Camorra, est pointée du doigt depuis des années comme responsable de la situation, car elle a infiltré le marché rémunérateur de la gestion des déchets.
afp/mej