Toujours populaire malgré la hausse de la criminalité et l'inflation record, sans opposants de taille, Hugo Chavez est quasiment assuré de remporter la majorité des sièges, selon les sondages. Mais son objectif est de conserver la majorité qualifiée, les deux-tiers des sièges.
Cela doit lui permettre de "radicaliser" sans obstacles majeurs sa révolution socialiste au Venezuela, une puissance pétrolière possédant les 2e réserves de brut prouvées au monde derrière l'Arabie saoudite.
Le retour de l'opposition
Ces cinq dernières années, après le boycott des législatives de 2005 par l'opposition, les partisans de Hugo Chavez ont contrôlé le Parlement à une écrasante majorité. Cela a permis au chef de file de la gauche latino-américaine d'accélérer sa politique de nationalisations d'entreprises nationales et étrangères dans des secteurs clefs de l'économie, comme les hydrocarbures.
L'opposition, elle, espère entrer en force au Parlement pour faire contrepoids. "Si Chavez gagne confortablement, nous allons vers un projet d'étatisme exacerbé, où l'Etat engloutit la société", s'inquiète Margarita Lopez Maya, candidate du parti Patrie pour tous, dans l'opposition.
Chavez toujours aussi motivé
Les législatives sont aussi un échauffement pour l'élection présidentielle. "Cela sent 2012!", a dit le président, 56 ans, qui se dit "prêt" pour un nouveau mandat. Chavez, admirateur du leader de la révolution cubaine Fidel Castro et bête noire des Etats-Unis, a été réélu à trois reprises depuis 1998, avec de confortables majorités.
Environ 17,6 Vénézuéliens sont appelés à voter lors d'un scrutin encadré par 250'000 policiers, militaires et miliciens. Il se déroulera sous les pluies dans une partie du pays où huit personnes sont décédées et huit autres portées disparues depuis vendredi dans des inondations.
agences/boi
Le compte Twitter du président piraté
Le compte Twitter du président vénézuélien Hugo Chavez a été probablement piraté et utilisé pour envoyer des messages qui n'ont pas été rédigés par lui, a indiqué samedi le ministre de l'Intérieur.
Selon Tareck El Aissami, des "irrégularités" ont été repérées depuis le 22 septembre, et au moins trois messages publiés n'ont été ni écrits ni envoyés par Chavez qui gère "en personne" son compte sur le réseau social sur internet, @chavezcandanga.
"Ils sont entrés sans autorisation", a déclaré Tareck El Aissami.
Un système pour que le chef de file de la gauche radicale latino-américaine puisse continuer à envoyer ses messages est en train d'être mis en place.
Le président, suivi par 850'000 personnes sur con compte, communique depuis fin avril via Twitter avec des milliers d'utilisateurs qui envoient des demandes, des plaintes ou des encouragements
Le ministre vénézuélien de l'Intérieur a précisé qu'une demande a été faite via l'ambassade des Etats-Unis pour que les administrateurs du réseau social fasse une enquête sur les faits.