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Les talibans envisageraient de déposer les armes

David Petraeus est le plus haut gradé américain en Irak.
Les talibans ont démenti les affirmations du général David Petraeus.
Les talibans ont commencé à "approcher" le gouvernement et les militaires étrangers pour déposer les armes, selon le commandant des forces internationales en Afghanistan, le général David Petraeus. Les talibans ont aussitôt démenti.

"Environ 20 petits groupes ont déjà approché" les forces de l'Otan, a déclaré mardi le général américain. "Ce sont les toutes premières étapes. Je ne pense pas qu'on puisse parler de négociations, il s'agit des toutes premières discussions", a détaillé le général Petraeus, qui commande plus de 152'000 militaires étrangers déployés en Afghanistan.

"Certains viennent voir le gouvernement, d'autres viennent nous voir", a-t-il souligné. "La réconciliation avec les hauts responsables des talibans est du domaine du gouvernement afghan", a relevé le général, confirmant que de hauts responsables talibans avaient pris contact avec les autorités afghanes.

Les talibans démentent

Le commandement des talibans a nié de telles prises de contacts. "Les déclarations du général Petraeus sont sans fondement. Il cherche à se remonter le moral en faisant de fausses déclarations. Pas un seul de nos combattants n'acceptera de négocier avec les envahisseurs étrangers ou leur marionnette", le gouvernement afghan, a déclaré un porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid.

Le commandement des talibans dirigés par le mollah Omar a toujours assuré qu'il n'entamerait jamais aucune négociation sans le départ préalable de tous les soldats étrangers. "Nous exigeons un retrait complet et inconditionnel des forces d'invasion de notre pays", a martelé Zabihullah Mujahid.

"Les conditions posées par le président Karzaï sont très claires, et en l'espèce nous soutenons ce que le gouvernement afghan est en train de faire, voire parfois nous l'y aidons", a ajouté le général Petraeus, faisant référence au plan de réconciliation et à la politique de main tendue du président Hamid Karzaï.

Le programme de réconciliation d'Hamid Karzaï

Ce dernier a prévu le financement d'un programme visant en priorité les insurgés - "soldats" de base de l'insurrection - qui déposeraient leurs armes en échange d'emplois et d'argent, mais a également appelé les chefs talibans, dont le mollah Omar, à négocier la paix. Ce programme doit être financé par la communauté internationale.

Début juin, l'émissaire américain Richard Holbrooke avait indiqué vouloir réclamer au gouvernement afghan des garanties sur l'utilisation des quelque 200 millions de dollars promis. Le plan de réconciliation s'appuie sur un Haut conseil de la paix dont la soixantaine de membres ont été nommés mardi par le chef de l'Etat.

Le conseil inclut des femmes, des ministres et d'anciens chefs de guerre, comme l'ancien président Burhanuddin Rabani, ou des chefs de la lutte contre les talibans entre 1996 et 2001, Abdul Rab Sayaf et Haji Mohammad Mohaqiq. Des anciens responsables des talibans y ont été désignés également. Cette instance se veut une enceinte de négociations et doit représenter l'ensemble de la société afghane dans des discussions de paix avec les talibans.

En juin, Hamid Karzaï avait également ordonné le réexamen des dossiers de centaines de prisonniers soupçonnés de liens avec les insurgés, dans un geste de bonne volonté à l'égard des talibans. L'activité des talibans ne cesse de s'intensifier. Les attentats visent fréquemment civils ou membres des forces de sécurité, mais rarement à des cibles de haut rang. Mardi pourtant, un kamikaze au volant d'un rickshaw a tué le gouverneur adjoint de la province afghane de Ghazni, Mohammad Kazim Allahyar, et cinq autres personnes, selon la police locale.

afp/hof

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Un chef d'Al-Qaïda tué par un missile

Le chef d'Al-Qaïda pour le Pakistan et l'Afghanistan a été tué samedi dans le nord-ouest du Pakistan, ont annoncé mardi plusieurs hauts responsables des services de sécurité pakistanais. Il a péri quand son véhicule a été touché par le missile d'un drone américain.

L'Egyptien "Cheikh Fateh" - probablement un nom de guerre - n'est guère connu. Il avait succédé à l'Egyptien Moustafa Abou al-Yazid, considéré alors comme le numéro 3 d'Al-Qaïda et le chef du réseau d'Oussama ben Laden en Afghanistan. Ce dernier avait également été tué en mai dernier par un drone américain dans le nord-ouest du Pakistan.

"Cheikh Fateh a été tué", a déclaré un haut responsable des services de sécurité, sous couvert d'anonymat. Deux officiers des services de renseignements pakistanais ont confirmé l'information.

Des avions sans pilote de la CIA procèdent quasi quotidiennement à des attaques dans la région depuis près d'un mois.

"Il était à bord d'un véhicule pick-up Datsun, accompagné de trois Pakistanais, dont deux ont été identifiés: Haji Niaz et Naïmatullah. Ils ont tous péri dans cette attaque le 25 septembre", dans le district tribal du Waziristan du Nord, un bastion des talibans pakistanais alliés à Al-Qaïda, a détaillé l'une de ces sources.

"Il était le chef d'Al-Qaïda pour l'Afghanistan et le Pakistan et était appelé Abdul Razzaq sur place", a-t-elle ajouté. L'information a été confirmée par toutes les autres sources.

Depuis près d'un mois, les Etats-Unis ont considérablement intensifié leur campagne d'attaques de drones sur les zones tribales frontalières avec l'Afghanistan, bastion des talibans pakistanais, base arrière des talibans afghans mais aussi le principal sanctuaire des cadres d'Al-Qaïda dans le monde, qui y entretiennent des camps d'entraînement, notamment de kamikazes.