La remontée des 33 hommes était initialement prévue en novembre. Les mineurs se trouvent à 700 mètres de profondeur depuis l'affaissement de galerie survenu le 5 août dans la mine de cuivre et d'or de Copiapo, dans le désert de l'Atacama.
"Leur sauvetage pourrait avoir lieu dès la deuxième quinzaine d'octobre", a déclaré le ministre, Laurence Golborne. Un caisson métallique conçu par la marine chilienne sera utilisé pour ramener les mineurs un à un à la surface, le long du tunnel que les secouristes élargissent actuellement.
Eprouvante remontée en perspective
De source médicale, on indique que les 33 ont commencé à suivre des exercices spécifiques pour se préparer à cette éprouvante remontée.
Ils se préparent aussi en faisant remonter, par l'étroit conduit qui les relie à la surface, les cadeaux qu'on leur a fait parvenir. "La capsule est petite, il n'y a pas de place pour tous ses trucs. Alors il les renvoie petit à petit", a expliqué à la télévision chilienne Juan Sanchez, dont le fils de 19 ans, Jimmy Sanchez, se trouve dans la mine.
ats/afp/bri
Les propriétaires de la mine interdits de partir
De leur côté, les propriétaires de la mine chilienne ont reçu vendredi l'interdiction de quitter le territoire national, dans le cadre d'une procédure distincte pour un accident de travail qui a coûté une jambe à un employé sur le même site.
Rafael Cortes, avocat du travailleur accidenté, a déclaré à la presse que l'accident "démontre une négligence permanente, et plus que cela une fraude, de la part de la direction de l'entreprise". L'avocat de San Esteban, Gonzalo Insunsa, a pour sa part plaidé que l'accident "est un accident de travail typique, comme il en existe tous les jours au Chili, dans le secteur minier en particulier".
Les dirigeants de San Esteban sont déjà sous le coup d'une plainte, déposée par la famille d'un des 33 mineurs bloqués sous terre, pour manquement à leur devoir, pour avoir rouvert en 2008 la mine de cuivre et d'or, malgré un accident du travail qui avait entraîné sa fermeture temporaire en 2007.
Les conditions de sécurité de la mine San José ont été mises en cause par des employés et des syndicats depuis l'éboulement du 5 août dernier, qui a piégé les 33 mineurs à 700 m sous terre.