Barack Obama a notamment critiqué le manque de transparence de ces donateurs, qui bien souvent restent anonymes et contribuent généralement au financement des campagnes de ses adversaires républicains.
Ces sociétés sont parfois "des compagnies pétrolières, parfois des sociétés d'assurances, parfois des sociétés de Wall Street. On ne sait jamais. Elles ne pipent mot. Il n'empêche, les vannes sont ouvertes", a lancé Barack Obama lors d'un meeting du parti démocrate dans le Maryland, un Etat proche de Washington.
Couverture
Selon le président américain, les financements passent par des "organisations indépendantes gérées par des responsables républicains. Ils se font passer pour des associations apolitiques, à but non lucratif".
Ces groupes "portent des noms comme 'Les Américains pour la prospérité', ou le 'Comité pour la vérité en politique' ou encore 'Les mères en faveur de la maternité'. En fait, celle-là je viens juste de l'inventer", a-t-il plaisanté.
Intervention de pays étrangers
Si pour cette campagne l'argent coule à flot, c'est en grande partie grâce à une décision de la Cour suprême qui, en janvier dernier, a levé une règle interdisant aux entreprises privées de puiser directement dans leur trésorerie pour financer des spots électoraux en faveur ou en défaveur d'un candidat. Barack Obama avait vigoureusement critiqué cette décision de la plus haute juridiction des Etats-Unis.
Plus grave, selon lui, l'irruption de "sociétés étrangères" dans la politique américaine. "Des groupes qui reçoivent de l'argent venu de l'étranger investissent des sommes énormes afin de peser sur les élections américaines et ils ne vous disent pas d'où provient l'argent qui paye leurs spots électoraux", a affirmé le président américain jeudi.
Lors des élections du 2 novembre, un tiers des sièges du Sénat et la totalité des sièges de la Chambre des représentants seront renouvelés.
ats/bri
La réforme de la santé sauvée par un juge
Un juge américain a rejeté jeudi un recours visant à invalider une disposition essentielle de la réforme du système de santé de Barack Obama. Cette mesure oblige tout Américain à souscrire une assurance maladie d'ici 2014.
Un groupe de pression conservateur, le Thomas More Law Center, avait déposé un recours dans le Michigan dès la promulgation de la loi sur la santé, estimant que l'obligation de souscrire une assurance outrepassait l'autorité du Congrès et constituait un impôt contraire à la Constitution.
Mais le juge de district George Steeh a estimé que le Congrès était habilité à agir dans le cadre de la Clause commerciale de la Constitution américaine et pouvait donc infliger une amende en cas de défaut de souscription, comme prévu par la réforme du système de santé.
Le président américain avait fait de la réforme de la santé américaine, un système qui est à l'origine de 2500 milliards de dollars par an, une priorité de son mandat, mais la loi, adoptée non sans mal au Congrès, est la cible de nombreux recours en justice.