La cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a également insisté, à l'occasion d'une conférence de presse lundi 18 octobre à Berne, sur l'importance pour la Suisse de la Francophonie comme "cadre d'influence". Réunissant notamment un tiers des membres de l'ONU, l'OIF est un cercle idéal pour "soigner les réseaux", a-t-elle souligné.
Espace de promotion de la démocratie, des droits humains et du développement, la Francophonie offre aussi une plateforme de discussion pour aborder des enjeux qui préoccupent et concernent la planète entière, a relevé la conseillère fédérale.
Une pensée différente de celle des Alémaniques
Et le français, seule langue parlée sur les cinq continents, est un véhicule idéal pour mener ces discussions. "Penser en français, c'est adopter un mode de pensée différent de celui des Alémaniques et aborder les problèmes d'une autre manière. Le fait de pouvoir mener des médiations en français aide dans les contacts internationaux, et est dans l'intérêt de toute la Suisse", a-t-elle insisté.
C'est aussi dépasser la vision d'un monde standardisé. "La force de la Suisse est de penser en plusieurs langues. Il faut préserver cette diversité". Dans ce sens, la Suisse multiculturelle, quadrilingue et fédéraliste se sent à l'aise dans la Francophonie, qui regroupe 870 millions de personnes et dans laquelle le seul pays a utiliser le français comme langue unique est la France.
ats/oa
La Suisse et la Francophonie
La Suisse est membre de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) depuis1989. Conformément à ses objectifs de politique extérieure, la Suisse s’engage principalement, au sein de la Francophonie, en faveur de l’amélioration de la sécurité humaine, du respect du droit international et des droits humains ainsi que de la promotion de la diversité culturelle et linguistique. Le réseau francophone en Suisse, qui rassemble de nombreuses associations de la société civile, participe activement à la coopération francophone.