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L'Argentine rend hommage à Nestor Kirchner

"Nestor, ta lumière brillera pour toujours", peut-on lire sur cette banderole exposée devant le Palais présidentiel à Buenos Aires.
"Nestor, ta lumière brillera pour toujours", peut-on lire sur cette banderole exposée devant le Palais présidentiel à Buenos Aires.
L'Argentine et les chefs d'Etat d'Amérique latine rendaient hommage jeudi à l'ancien chef de l'Etat Nestor Kirchner (2003-2007), mari de la présidente Cristina Kirchner et homme fort de l'Argentine. Nestor Kirchner est mort mercredi d'une crise cardiaque à 60 ans.

Une foule et plusieurs présidents était attendus à partir de 10H00 (15H00 heure suisse) pour une veillée funèbre au siège de la présidence où le drapeau était en berne et où fleurs et messages s'accumulaient devant les grilles.

Les présidents Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), Evo Morales (Bolivie), Juan Manuel Santos (Colombie), Sebastian Pinera (Chili), José Mujica (Uruguay), Rafael Correa (Equateur), Fernando Lugo (Paraguay) et Hugo Chavez (Venezuela) devaient être présents. Le Venezuela, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay ont décrété trois jours de deuil, tout comme l'Argentine.

L'ex-président avait été hospitalisé mercredi à El Calafate, en Patagonie (2.800 km au sud de Buenos Aires), où il se reposait. Il était accompagné de sa femme Cristina Kirchner, 57 ans, avec qui il a eu deux enfants, Maximo, 32 ans, et Florencia, 19 ans.

Sa dépouille est arrivée à Buenos Aires. Il devrait être enterré dans sa ville natale, Rio Gallegos. Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies face au siège de la présidence dès mercredi soir. "Nestor n'est pas mort, Nestor vit", scandaient de jeunes militants. "Nous ressentons une douleur immense", ont déclaré Cristina, 57 ans, et Ernesto 58 ans, les larmes aux yeux.

Une "autorité morale"

Nestor Kirchner avait renoncé à briguer un second mandat en 2007, préférant soutenir sa femme, avec laquelle il a depuis gouverné en tandem, selon des analystes.

Député, président du parti péroniste et secrétaire général de l'Union des nations d'Amérique du Sud, Nestor Kirchner avait subi deux interventions médicales ces derniers mois, qui avaient fait planer le doute sur sa candidature à la présidentielle de 2011.

Il avait été élu en 2003 avec à peine 22% des voix au premier tour, après le désistement de l'ex-président Carlos Menem (1989- 1999). Mais il s'était rapidement imposé comme le nouvel homme fort du pays grâce au rétablissement spectaculaire de l'économie qui venait de vivre la pire crise de son histoire en 2001-2002.

Nestor Kirchner avait renforcé son "autorité morale" en obtenant l'annulation des lois d'amnistie et la réouverture des procès des militaires pour les crimes commis sous la dictature (1976-1983). Mais son image avait été écornée par ses conflits avec de nombreux secteurs et des soupçons d'enrichissement personnel.

agences/ant

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