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Vague républicaine au Congrès à mi-mandat

Barack Obama a deux ans pour reconquérir les faveurs des électeurs américains. [Scott Olson]
Barack Obama a deux ans pour reconquérir les faveurs des électeurs américains. - [Scott Olson]
Les électeurs américains ont balayé mardi la majorité démocrate à la Chambre des représentants et gonflé les rangs républicains au Sénat, qui reste cependant sous contrôle démocrate.

Deux ans après l'élection triomphale de Barack Obama, l'angoisse de nombre d'Américains face à la crise économique avec un chômage flirtant avec les 10% et le mécontentement croissant envers les élites de Washington ont abouti à une déroute électorale pour le président démocrate qui risque de remettre en cause son calendrier législatif.

Alors que le décompte des bulletins de vote se poursuivait pour ces élections de mi-mandat, les estimations accordaient aux républicains une soixantaine de sièges supplémentaires à la Chambre des représentants. Il leur suffisait de gagner 39 sièges pour prendre la majorité.

Au Sénat, en attendant l'issue du scrutin dans l'Etat de Washington, six sièges avaient basculé dans le camp républicain, dont l'Illinois, hautement symbolique puisque ancien fief de Barack Obama. De plus les républicains sont assurés de gagner dix postes de gouverneur.

Il s'agit du plus important transfert de sièges depuis 1948, quand les démocrates en avaient gagné 75. Le parti de l'éléphant n'avait pas eu de majorité aussi large à la Chambre (240 sièges sur 435) depuis 1928.

Selon un sondage réalisé par Edison Research et cité par le Wall Street Journal, les femmes, les classes moyennes, les Blancs, les personnes âgées et les indépendants sont les catégories qui ont le plus reporté leurs voix sur les républicains.

Les indépendants, qui avaient majoritairement voté démocrate en 2006, ont voté cette année à 55% pour les républicains et à 40% pour les démocrates.

Nouveaux venus

La montée en puissance du mouvement ultraconservateur du Tea Party a également joué contre Barack Obama et les démocrates. En quelques mois, cette mouvance apparue à la marge du Parti républicain a profondément changé la donne politique. Avec Marco Rubio en Floride et Rand Paul dans le Kentucky, le mouvement a décroché ses premiers sièges au Sénat, laissant augurer d'un virage conservateur. Christine O'Donnell, autre figure de proue du Tea Party, a été, elle, sèchement battue dans le Delaware.

A Wall Street, les marchés d'actions ont terminé en hausse mardi, soutenus par les secteurs qui pourraient bénéficier d'une victoire républicaine, à commencer par les valeurs liées au secteur de la santé.

Succès démocrate en Californie

Dans sa nouvelle composition, le Sénat n'aura plus d'élu noir. En Californie toutefois, les démocrates obtiennent une importante consolation avec l'élection de Jerry Brown au poste de gouverneur, où il succède au "governator" républicain Arnold Schwarzenegger, qui ne pouvait se représenter. Ce vétéran (il avait été gouverneur de 1975 à 83) l'a emporté face à la milliardaire Meg Whitman, ex-dirigeante du site de vente aux enchères e-bay.

Dans cet Etat berceau des nouvelles technologies, l'ancienne patronne d'Hewlett-Packard Carly Fiorina, sous les couleurs républicaines, n'a pas réussi à évincer la démocrate Barbara Boxer, qui remporte son quatrième mandat de sénatrice.

Les républicains ont remporté au moins huit postes de gouverneurs, alors que le décompte se poursuivait dans neuf Etats. Au total, les Américains devaient renouveler les 435 sièges de la Chambre, ainsi que 37 postes de sénateurs sur 100 et 37 sièges de gouverneurs sur 50.

agences/lan

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