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Mandat d'arrêt contre le fondateur de WikiLeaks

WikiLeaks bientôt en Suisse? body:Le responsable de WikiLeaks, Julian Assange, qui a diffusé des documents secrets sur l'Irak, envisage de demander l'asile en Suisse et d'y installer ses activités.
Julian Assange était il y a peu sur le plateau du 19:30 de la TSR.
La justice suédoise a ordonné jeudi l'arrestation du fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, à la suite d'une demande en ce sens déposée par le Parquet qui va lancer un mandat d'arrêt international dans le cadre d'une enquête pour "viol et agression sexuelle".

"Nous avons décidé de l'arrêter in abstentia", a
déclaré à l'AFP le juge Alan Camitz du tribunal de Stockholm. Cette procédure
équivaut à un mandat d'arrêt. "Nous le rechercherons à l'international,
via Interpol", a déclaré dans la foulée à l'AFP la procureur en charge du
dossier, Marianne Ny. Elle a ajouté qu'elle ne savait pas quand exactement le
mandat d'arrêt international serait émis mais que "ce devrait être
bientôt".

Marianne Ny avait demandé jeudi matin au tribunal de Stockholm
d'émettre un mandat d'arrêt contre Julian Assange afin de pouvoir
"l'interroger". "L'enquête est arrivée à un point où il est
impossible de poursuivre sans interroger Julian Assange", a-t-elle expliqué.

Affaire rouverte


Un premier mandat d'arrêt avait été émis en août à la suite des témoignages de
deux femmes ayant accusé --sans porter plainte formellement-- Julian Assange, l'une
de viol et l'autre d'agression sexuelle. Ce premier mandat avait été annulé
quelques heures plus tard et le dossier clos, mais le 1er septembre Marianne Ny
avait rouvert l'enquête. A l'époque, elle n'avait pas fait émettre de mandat
d'arrêt et Julian Assange, citoyen australien de 39 ans qui se trouvait alors en
Suède, avait quitté le pays.

Julian Assange avait qualifié cet été les
accusations portées contre lui en Suède de "campagne calomnieuse", peut-être
orchestrée par le Pentagone pour salir la réputation de son site, devenu la
bête noire des haut-gradés de l'armée américaine.

Accusations rejetées

"Bien sûr qu'il nie toutes ces allégations (...) et nous ne pensons
pas que demander son arrestation soit une mesure proportionnelle à un simple
interrogatoire", s'est insurgé l'avocat suédois de Julian Assange, Björn
Hurtig, soulignant qu'un interrogatoire pouvait être organisé de "plusieurs
autres façons". Ce à quoi Marianne Ny répond avoir "épuisé toutes les
procédures normales pour mettre en place un interrogatoire".

L'avocat
britannique de Julian Assange a lui accusé le Parquet suédois de conduire "non
une instruction mais une persécution". "Malgré son droit au silence,
mon client a offert à plusieurs reprises d'être interrogé (...) Toutes ses
offres ont été catégoriquement refusées par un procureur qui abuse de son
pouvoir", déclare Me Mark Stephens dans un communiqué posté sur Twitter
avant la décision du tribunal de Stockholm.

afp/cab

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Prêt à répondre, mais pas n'importe quand

Julian Assange, qui se trouvait jeudi matin en Grande-Bretagne selon son avocat et un collaborateur islandais, est d'accord pour répondre aux interrogations de la justice suédoise, mais pas n'importe quand car "il a son propre agenda et beaucoup de travail", a assuré Me Hurtig.

De passage à Genève le 4 novembre, Julian Assange avait effectivement annoncé la publication dans les prochains mois par WikiLeaks de documents confidentiels "sur plusieurs pays dont les Etats-Unis".

Après avoir publié en juillet 77'000 documents secrets sur le conflit afghan, WikiLeaks a mis en ligne en octobre près de 400'000 rapports d'incidents qui montrent que l'armée américaine n'a "rien fait" pour empêcher des tortures commises par les forces irakiennes.