Vingt-cinq personnes ont été arrêtées et des armes et de la drogue saisies, a précisé le colonel Lima Castro, de la police militaire. Un précédent bilan faisait état de douze morts. Aujourd'hui, 17'500 hommes sont en état d'alerte, a indiqué le porte-parole.
"Demain (jeudi) nous continuerons nos opérations, nous ferons des patrouilles et des contrôles dans les rues. Elle seront plus offensives", a-t-il dit. Les autorités essaient de pacifier 100 favelas, sur les 1000 que compte Rio, d'ici à 2014.
Cette escalade de la violence jette une nouvelle fois un doute sur la capacité de Rio d'organiser en toute sécurité les deux principaux événements sportifs de la planète, le Mondial de football en 2014 et les Jeux Olympiques en 2016.
Dix-huit véhicules dont cinq autobus et un mini-bus ont été incendiés et un poste de police mitraillé par les bandits dans la nuit. Des images de bus en flammes dans divers quartiers de la ville passaient en boucle à la télévision.
Mercredi matin, la police est entrée en force dans plusieurs favelas, des opérations qui se sont soldées par la mort de treize trafiquants présumés au cours d'échanges de tirs, selon un bilan officiel.
Scènes de guérilla
Les attaques de la nuit, qualifiées de scènes de "guérilla" par la presse, ont eu lieu sur de grands axes routiers, tels que la "Linha vermelha" qui conduit à l'aéroport international, semant la panique dans divers quartiers de la ville de plus de six millions d'habitants. Le gouverneur de Rio, Sergio Cabral a lancé "un appel au calme" à la population.
Selon les autorités, ces violences sont une riposte à la création il y a deux ans des Unités de police pacificatrice dites UPP qui visent à rétablir la paix et les services de l'Etat dans les quartiers pauvres contrôlés par les trafiquants.
Le secrétaire à la Sécurité de l'Etat, José Mariano Beltrame, a déclaré que d'après les services de renseignement, deux grandes factions rivales de narcotrafiquants ont fait une trêve pour s'unir et tenter de déstabiliser les UPP qui les a chassés des favelas.
agences/lan
13 favelas sur 100 pacifiées
les autorités brésiliennes avaient prévenu qu'elles "durciraient" la répression si les violences continuaient. Mercredi, 1'200 policiers ont été sortis des bureaux et mis dans la rue et toutes les casernes ont été mises en alerte.
A ce jour, treize favelas, situées essentiellement dans les zones résidentielles, ont été pacifiées et plus de 200'000 habitants se sont affranchis de l'ordre imposé par les trafiquants.
A Rio, près de deux millions d'habitants (soit un tiers de la population intra-muros de la ville) vivent dans plus de mille favelas. D'ici à 2014, cent d'entre elles seront pacifiées.