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L'avocat de Salman Rushdie défendra Julian Assange

Geoffrey Robertson, photographié ici à Londres en août 2003, est un familier du monde des médias. [Hugo Philpott]
Geoffrey Robertson, photographié ici à Londres en août 2003, est un familier du monde des médias. - [Hugo Philpott]
Geoffrey Robertson, avocat réputé au Royaume-Uni et défenseur des droits de l'homme, assurera la défense du fondateur de Wikileaks Julian Assange, a indiqué mercredi un membre de son cabinet. Il a notamment défendu Salman Rushdie.

Geoffrey Robertson, 64 ans, qui a la double nationalité britannique et australienne, a mené de nombreuses missions pour Amnesty International, en Afrique du Sud, au Vietnam, et Tchécoslovaquie. Julian Assange a lui-même la nationalité australienne.

Un familier des médias

Auteur de plusieurs livres sur les libertés, les crimes contre l'humanité, le droit des médias, il a défendu de très nombreux journaux dans des affaires de droit des médias et de protection des sources des journalistes.

Julian Assange [Lennart Preiss - AP-Keystone]
Julian Assange [Lennart Preiss - AP-Keystone]

Il a plaidé pour des personnalités célèbres comme l'écrivain Salman Rushdie, cible d'une fatwa des autorités religieuses iraniennes. Geoffrey Robertson est un familier des médias. Il a écrit et présenté lui-même de nombreuses émissions pour la radio et la télévision, sur la justice et la liberté de l'information.

Julian Assange est détenu depuis mardi au Royaume Uni sur mandat d'arrêt européen pour des agressions sexuelles présumées remontant à août dernier en Suède.  L'Australien de 39 ans clame son innocence. Ses avocats ont déjà annoncé qu'ils déposeraient une nouvelle demande de mise en liberté conditionnelle et s'opposeraient à une extradition vers la Suède.

La Suède et les Etats-Unis ne discutent pas d'extradition

A ce sujet, le ministre suédois des Affaires étrangères a affirmé mercredi il n'y a pas eu de contacts entre les autorités suédoises et américaines sur une éventuelle extradition de Julian Assange. "La réponse est non", a déclaré Carl Bildt, interrogé à Belgrade sur le point de savoir s'il y avait eu des contacts entre Stockholm et Washington sur une éventuelle remise de Julian Assange aux Etats-Unis s'il était déféré devant la justice suédoise.

La justice suédoise est indépendante et "n'a pas de contact avec les autorités politiques suédoises ou toute autre autorité", a ajouté Carl Bildt. Julian Assange est devenu l'ennemi public numéro 1 à Washington depuis le déclenchement du "Cablegate", la divulgation de câbles diplomatiques par WikiLeaks.

L'appel du fils de Julian Assange

Daniel Assange, le fils du fondateur de WikiLeaks, a demandé pour son père un traitement équitable et "apolitique". Il espère que son interpellation ne soit pas une "étape vers son extradition vers les Etats-Unis". Le jeune homme, âgé de 20 ans, qui vit à Melbourne et développe des logiciels, indique n'avoir pas été en contact depuis des années avec son père mais demande pour lui un traitement juste. "Faisons de notre mieux pour nous assurer que mon père soit traité de façon équitable et apolitique", a indiqué mardi soir le jeune homme sur son site. "J'espère qu'il ne s'agit pas juste d'une étape intermédiaire en vue de son extradition vers les Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Sous son pseudonyme @somnidea, Daniel Assange indique qu'il ne voit pas comment la Suède "peut inculper" son père de viol et violences sexuelles et demander son extradition. "Le comportement de la justice suédoise n'a pas été tout à fait encourageant jusqu'à maintenant", a-t-il ajouté, émettant des doutes quant à un traitement équitable de son père.

Il conteste également le fait que la publication des milliers de câbles diplomatiques américains soit un acte criminel. "Si c'est le cas, alors tout journal qui a publié les câbles ou des extraits doit aussi être considéré comme coupable", a-t-il ajouté.

Le fils de Julian Assange a pris ses distances avec les médias et aurait, selon les avocats de son père, reçu des menaces de mort. Selon la mère de Julian Assange, Christine Assange, son fils s'est éloigné de sa famille pour la protéger en raison de sa notoriété grandissante.

agences/hof

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Multiplication des piratages

Pendant que le versant juridique de l'affaire WikiLeaks poursuit son cours avec le maintien en détention du fondateur du site jusqu'au 14 décembre après son arrestation mardi en Grande-Bretagne, les actions de piratage de sites internet se poursuivent.

PostFinance n'était toujours que partiellement accessible en ligne mercredi. Le site internet de la filiale bancaire de La Poste est "hacké" depuis lundi soir en représailles à la fermeture des moyens de paiements de WikiLeaks.

Les pirates informatiques à l'origine des attaques contre PostFinance ont par ailleurs annoncé sur leur site avoir attaqué le site de Mastercard. Le site de l'entreprise de cartes de crédit était indisponible en fin de matinée.

D'autres sites internet en relation avec WikiLeaks ont été attaqués par des pirates non identifiés, notamment le service de paiement PayPal.

Le site internet et les e-mails de l'avocat des deux Suédoises accusant le fondateur de WikiLeaks Julian Assange de "viol et agression sexuelle" ont également été visés par une attaque informatique, après un piratage similaire visant le site du parquet, a annoncé le juriste.

Cible mardi d'une cyber-attaque, le site internet du parquet suédois qui est à l'origine des poursuites contre Julian Assange détenu depuis mardi à Londres, fonctionnait à nouveau mercredi matin.

Ces attaques informatiques interviennent après que Julian Assange, lui-même ancien pirate informatique, a été placé en détention mardi à Londres après l'envoi d'un mandat d'arrêt par la Suède, qui réclame son extradition.

Le site de WikiLeaks est lui-même la cible de cyberattaques depuis qu'il a commencé à mettre en ligne quelque 250'000 câbles diplomatiques américains le 28 novembre.