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"L'Italie qui veut changer" dans la rue

Plus de 100'000 personnes sont venues soutenir le leader du parti démocrate Pier Luigi Bersani. [KEYSTONE - Riccardo de Luca]
Plus de 100'000 personnes sont venues soutenir le leader du parti démocrate Pier Luigi Bersani. - [KEYSTONE - Riccardo de Luca]
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi à Rome à l'appel du Parti démocrate (PD), principal parti d'opposition. Cette manifestation était prévue de longue date mais est tombée à 3 jours du vote d'une motion de censure contre le gouvernement de Silvio Berlusconi.

Si la motion de censure déposée par l'opposition à la Chambre des députés passe ou si le gouvernement perd le vote de confiance organisé par ses partisans au Sénat, le magnat des médias devra démissionner.

La manifestation de samedi était organisée à l'appel du parti démocrate italien, principale formation de l'opposition. Son chef Pier Luigi Bersani a pris la tête d'un cortège de 100'000 personnes, qui se sont rassemblées place Saint-Jean de Latran après avoir bruyamment arpenté les rues de la capitale. "Berlusconi doit rentrer chez lui", a-t-il lancé sous les acclamations.

Silvio Berlusconi a été affaibli par les récentes défections de plusieurs de ses alliés et des scandales sexuels mais le magnat des médias affirme qu'il remportera le vote de la semaine prochaine.

"Honte, honte, honte!"

Des dizaines de milliers de manifestants ont convergé à Rome, un jour avant le rassemblement des pro-Berlusconi. [Riccardo De Luca]
Des dizaines de milliers de manifestants ont convergé à Rome, un jour avant le rassemblement des pro-Berlusconi. [Riccardo De Luca]

Des magistrats romains enquêtent sur les allégations lancées par un autre membre de l'opposition, l'ancien juge anti-corruption Antonio Di Pietro, qui accuse Berlusconi et ses soutiens d'avoir "acheté" les votes de certains parlementaires.

Le camp du président du conseil conservateur a démenti ces accusations. "Honte, honte, honte!", a martelé Pier Luigi Bersani, évoquant ces allégations. "On ne peut pas continuer comme ça".

Répondant à Silvio Berlusconi, qui affirme que l'opposition redoute des élections anticipées, le chef du Parti démocrate a assuré que ses dirigeants ne craignaient pas le verdict des urnes. Mais si l'opposition "n'a certainement pas peur des élections", la meilleure solution pour le pays en difficulté économique serait "un gouvernement de "transition" avant la tenue d'élections, a-t-il expliqué.

De son côté, Silvio Berlusconi, 74 ans, a passé la journée à serrer la main de ses soutiens à Milan, alors que son parti, le Peuple de la liberté, avait installé des stands pour faire signer aux Italiens des pétitions de soutien au chef du gouvernement. "Nous sommes convaincus que nous avons une bonne majorité" pour survivre à la motion de censure, a-t-il assuré, ajoutant qu'il accueillerait tous les déserteurs qui voudraient revenir.

Certains parlementaires fidèles à Gianfranco Fini, son ancien allié qui a rompu avec lui cet été, envisageraient notamment de voter en faveur de Berlusconi.

ats/ther

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Les pro-Berlusconi défilent dimanche

Des rassemblements organisés par le Peuple de la Liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, suivront dimanche dans plusieurs villes italiennes. Le chef du gouvernement se trouve dans une passe délicate. Il dispose avec son allié, la Ligue du Nord, d'une majorité confortable au Sénat, mais il lui manque des voix à la Chambre des députés en raison de sa rupture avec son ex-allié Gianfranco Fini qui a créé sa propre formation avec des élus dissidents du PDL.