Le mot d'ordre de ces manifestations à l'appel du parti de Silvio Berlusconi, le Peuple de la Liberté (PDL), et auxquelles participaient des milliers de personnes était "Tous avec Berlusconi pour l'Italie". A Rome, la réunion a eu lieu au Palais des congrès du quartier excentré de l'EUR, où les partisans du Cavaliere ont pu voir un message vidéo du chef du gouvernement déjà diffusé samedi.
Des applaudissements ont marqué les passages où Silvio Berlusconi se dit certain qu'il obtiendra la confiance. "Nous disons tous non à (tout responsable) qui aura l'impudence de trahir le vote des citoyens, mais nous espérons que personne ne le fera", déclare-t-il dans ce message, dans une allusion aux dissidents de son parti, qui ont suivi Gianfranco Fini au sein d'une nouvelle formation, Futur et Liberté (FLI).
Suggestion lancée
"Je n'ai pas de boule de cristal, mais je crois que Berlusconi n'aura pas la confiance", a déclaré Gianfranco Fini lors d'une émission télévisée sur la chaîne publique Rai 3. "Nous nous trouvons dans une situation de crise politique du gouvernement actuel", a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement dispose avec son allié, la Ligue du Nord, d'une majorité confortable au Sénat, mais après la rupture avec Gianfranco Fini, il lui manque des voix à la Chambre des députés.
Silvio Berlusconi devait normalement intervenir en direct par téléphone lors de ce rassemblement romain, mais un problème technique a rendu la communication impossible. Il a également fait faux bond à la manifestation milanaise, qui avait lieu près de la place de la cathédrale en plein centre-ville.
La mairesse de Milan, Letizia Moratti, ancienne ministre de l'Education de Silvio Berlusconi, a prononcé un discours de soutien au gouvernement. "Ce gouvernement est celui pour lequel le pays a voté et il doit donc continuer", a-t-elle estimé.
agences/ther
Ras-le-bol, dixit la diaspora
L'Italo-suisse Claudio Micheloni, un des représentants de la diaspora au Sénat italien, s'est fait l'écho "ras-le-bol" des Italiens de l'étranger vis-à-vis de Silvio Berlusconi.
Parlant de "point de non retour" et de "honte", il a insisté sur l'urgence de "tourner la page". Le sentiment de ras-le-bol concerne "la grande majorité des Italiens en Europe", y compris les sympathisants du centre-droit, a-t-il également affirmé sur les ondes de la Radio suisse romande (RSR).
Samedi, les anti-Berlusconi avaient défilé
Samedi, le Parti démocrate, principal parti d'opposition, a lui fait défiler à Rome des dizaines de milliers de manifestants "pour donner un message de confiance et de changement à l'Italie", selon son chef Pierluigi Bersani.
"On ne peut pas continuer comme ça, Berlusconi doit rentrer chez lui", avait-t-il affirmé.