Cette décision autorise ni plus ni moins l'Irak à mettre au point un programme nucléaire civil, levant ainsi 19 ans de restrictions visant à empêcher le pays de se doter de l'arme nucléaire. Et ce alors que le parlement irakien n'a pas encore ratifié l'adhésion du pays au protocole additionnel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) autorisant les investigations des inspecteurs sur les sites nucléaires suspects.
La deuxième résolution met fin au programme "pétrole contre nourriture" en cours durant la mise en quarantaine internationale de Saddam Hussein, entre 1990 et 2001. Enfin, le troisième texte fixe au 30 juin 2011 l'abrogation de toutes les immunités protégeant le gouvernement de Bagdad de poursuites relatives à l'époque de l'ancien régime de Saddam Husseïn, renversé en 2003 par l'invasion anglo-américaine.
La dette en question
L'Irak doit encore 22 milliards de dollars au Koweït au titre de réparations de guerre après l'invasion de l'émirat, en 1990. Il continuera à payer 5% de ses revenus pétroliers à ce titre. Mais Bagdad a réclamé une renégociation de cet arrangement pour pouvoir consacrer une plus grande partie de sa manne pétrolière à son développement économique.
"Je pense que c'est une victoire pour le peuple irakien et représente un pas en avant vers la construction du pays, qui tourne la page du lourd héritage du passé", a réagi à Bagdad le porte-parole du gouvernement de Nouri al Maliki.
Le vice-président américain Joe Biden, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil pour le mois de décembre, a déclaré que le peuple irakien avait "rejeté l'avenir sinistre offert par les extrémistes". Il a indiqué que le nombre d'attentats était maintenant à son plus bas niveau depuis l'invasion américaine en 2003.
afp/cab