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Trafic quasi normal dans les aéroports de Londres

Tant les décollages que les atterrissages ont pu reprendre à Heathrow, même si un tiers des vols a de nouveau été annulé. [Toby Melville]
Heathrow a annoncé qu'il serait en mesure d'assurer 91% de ses vols. - [Toby Melville]
Le trafic était quasiment redevenu normal jeudi à Londres dans les aéroports et dans les Eurostar après plusieurs jours de pagaille dus à la neige et au froid, mais l'aéroport de Dublin a été en revanche contraint de fermer temporairement en raison du mauvais temps. C'est aussi la pagaille au Danemark et en Suède.

La compagnie ferroviaire transmanche Eurostar annonçait un
"trafic quasi normal". Lundi et mardi, des milliers de passagers
avaient dû faire la queue pendant des heures à la gare internationale de
Saint-Pancras pour pouvoir prendre l'Eurostar, une partie des trains ayant été
annulés à cause de la neige ou circulant avec en moyenne deux heures de retard.

Presque du 100% à Heathrow

Côté aéroports, Heathrow, un des plus importants d'Europe, a
annoncé qu'il serait en mesure d'assurer "la plus grande partie de ses
vols", soit 91%. Pendant plusieurs jours, des milliers de passagers en
souffrance avaient dû camper dans l'aéroport d'Heathrow, dans l'attente d'un
hypothétique vol, l'aéroport étant paralysé par la neige.

Après la réouverture de sa seconde piste mardi, Heathrow était
déjà parvenu à assurer les deux tiers de ses vols mercredi, mais son
gestionnaire BAA a été vivement critiqué pour sa gestion des intempéries. La
compagnie British Airways, qui a annulé au total quelque 2000 vols en raison du
mauvais temps, espérait quant à elle pouvoir assurer la totalité de ses vols
long-courriers et "la grande majorité des vols court-courriers" au
départ d'Heathrow.

L'aéroport de Gatwick, le deuxième aéroport londonien,
était, lui, en mesure d'assurer normalement tous ses vols, avertissant
toutefois que des retards et des annulations étaient toujours possibles,
conséquence des perturbations dans les autres aéroports européens.

Dublin attend la neige

En revanche, celui de Dublin a suspendu tous ses vols du
fait de nouvelles importantes chutes de neige qui ont rendu impraticable sa
piste principale. Les responsables de l'aéroport espéraient pouvoir rouvrir
vers 13H30 GMT, sous réserve d'une amélioration de la météo, et demandaient aux
passagers de s'assurer du maintien de leur vol avant de se rendre à l'aéroport.

Sur les routes, des difficultés importantes étaient également attendues au
Royaume-Uni en raison de la persistance du mauvais temps et de l'affluence
exceptionnelle liée aux achats de Noël de dernière minute et aux premiers
déplacements pour le réveillon.

Pagaille au Danemark et en Suède

Au Danemark, une tempête de neige dans la nuit de mercredi à
jeudi a perturbé les transports, avec une couche de 15cm de neige. Dans le sud
du pays, l'armée a mobilisé des véhicules de transport de troupes pour aider
les ambulances et les autres véhicules de secours.

En Suède, le trafic routier et ferroviaire était fortement
perturbé jeudi dans la moitié du pays en raison de la neige et du froid
glacial, une situation aggravée par une panne qui a paralysé les trains entre
Stockholm et les deux autres grandes villes Göteborg et Malmö.

A la veille du réveillon de Noël, tous les trains entre
Stockholm et le Sud de la Suède
ont été bloqués en gare pendant près d'une heure et demie après une panne
électrique au sud de la capitale. Parallèlement, en raison des intempéries, de
gros problèmes affectent le trafic ferroviaire et routier dans le sud de la Suède, selon les autorités.

En Belgique, les poids lourds ont de nouveau été autorisés
jeudi à circuler sur les grands axes en Wallonie, dont l'accès leur avait été
interdit pendant cinq heures après de nouvelles chutes de neige perturbant le
réseau routier de cette région sud du pays.

afp/cht

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St-Pétersbourg souffre aussi du froid

Trottoirs transformés en patinoire, blocs de glace qui blessent et tuent en tombant des toits, monceaux de neige encombrant la ville : Saint-Pétersbourg l'européenne est confrontée en cette fin d'année à un hiver bien russe et aux manquements des services communaux.

L'ancienne capitale des tsars, édifiée par Pierre le Grand sur les bords de la Baltique et considérée comme la fenêtre sur l'Europe d'un pays s'étendant jusqu'au Pacifique, connaît des difficultés bien plus importantes que celles provoquées par un début d'hiver rigoureux dans l'ouest du continent.

Ici, ce sont des congères d'un mètre en pleine ville, des rues presque impraticables pour les piétons comme pour les voitures, et le risque mortel des chutes de glace ou autres stalactites.

Des problèmes contre lesquels pestent les quelque cinq millions de Péterbourgeois, qui estiment que la rivale de toujours, Moscou, par ailleurs dotée d'un climat continental moins instable, est mieux lotie.

Chaque année, des personnes sont tuées dans les cités russes par des morceaux de glace se détachant des toits. En une semaine, 300 personnes au total ont été blessées en tombant ou par des chutes de glace, selon les informations officielles.

Depuis deux ans, avec des hivers particulièrement neigeux, les rues et les cours de Saint-Pétersbourg deviennent un enfer, selon ses habitants. Le conseil municipal a reconnu que le travail des services de la ville n'était toujours "pas satisfaisant", mais que c'était "mieux que l'hiver dernier".

La municipalité a notamment acheté plus de 600 chasses de neige supplémentaires cette année, et plus de 2000 personnes sont employées à déblayer la cité chaque jour, selon l'administration locale. Le gouverneur a proposé de mobiliser les écoles militaires, et même des SDF. Des Russes entreprenants proposent du reste depuis peu aux automobilistes de Saint-Pétersbourg de "déterrer" leur automobile moyennant finances.