Modifié

Côte d'Ivoire: la réplique de Laurent Gbagbo

Laurent Gbagbo dénonce "un complot du bloc occidental dirigé par la France". [Nic Bothma]
Laurent Gbagbo dénonce "un complot du bloc occidental dirigé par la France". - [Nic Bothma]
Le gouvernement de Laurent Gbagbo a jugé samedi "inacceptable" la menace brandie par les pays de la Cédéao de recourir à la force pour obtenir le départ du président ivoirien sortant. Il a dénoncé "un complot du bloc occidental dirigé par la France". Par ailleurs, 14'000 Ivoiriens ont fui au Liberia pour échapper aux violences.

Le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, a assuré ne pas croire "du tout" à un usage de la force par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui en a brandi la menace à son sommet de vendredi à Abuja, au Nigeria. Ahoua Don Mello a évoqué un risque de "guerre civile" si ce projet était mis à exécution.

"La Côte d'Ivoire est une terre d'immigration", a-t-il souligné. "Tous les pays (d'Afrique de l'Ouest) ont des ressortissants en Côte d'Ivoire, ils savent que s'ils attaquent la Côte d'Ivoire de l'extérieur, ça va se transformer en guerre civile à l'intérieur", a-t-il insisté.

Délégation présidentielle à Abidjan mardi

La Cédéao a exigé une nouvelle fois vendredi le retrait de Laurent Gbagbo au profit d'Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la communauté internationale.

A la suite du sommet de la Cédéao, les présidents béninois, sierra-léonais et cap-verdien prévoient se rendre mardi à Abidjan en Côte d'Ivoire, au nom de l'organisation, a déclaré Jean Marie Ehouzou, ministre béninois des Affaires étrangères. Ils veulent demander au président Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir.

Le président cap-verdien Pedro Pires s'est dit jeudi "prêt" à s'"impliquer dans la recherche d'une solution pacifique à la crise qui sévit en Côte d'Ivoire". Le troisième homme de la délégation ouest-africaine sera le président de Sierra Leone Ernest Koroma.

ats/bkel

Publié Modifié

Des milliers d’Ivoiriens fuient les violences

Environ 14'000 Ivoiriens ont fui vers le Liberia voisin pour échapper aux violences post-électorales dans leur pays, a annoncé samedi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Certains ont été empêchés par des groupes armés de traverser la frontière.

L'agence onusienne a reçu des informations indiquant que certains éléments des Forces Nouvelles (FN) empêchaient des réfugiés de traverser librement vers le Liberia.

"Cela oblige les réfugiés des villages de (la région de) Danane de dévier de leur route de près de 80 km vers le sud afin d'entrer au Liberia", a précisé le HCR qui a appelé à "protéger les civils".