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Nouvelles violences contre des chrétiens en Irak

Des chrétiens prient à Bagdad pour les victimes du massacre commis fin octobre dans la cathédrale syriaque catholique Notre-Dame du perpétuel secours. [Sabah Arar]
Des chrétiens prient pour les victimes du massacre commis fin octobre dans la cathédrale syriaque catholique de Bagdad. - [Sabah Arar]
Des bombes ont été posées jeudi soir près de quatorze maisons appartenant à des chrétiens à Bagdad et dix d'entre elles ont explosé faisant deux morts et 16 blessés, a indiqué vendredi un responsable du ministère de l'Intérieur.

"Au total, 14 bombes avaient été posées près de maisons appartenant à des chrétiens", a indiqué ce responsable à l'AFP. "Dix engins ont explosé, tuant deux chrétiens et en blessant 16 autres". "Les quatre autres ont été repérées et les forces de sécurité les ont fait exploser sous contrôle", a-t-il précisé.

Cette nouvelle vague d'attaques coordonnées contre les chrétiens de la capitale n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais porte la marque de la branche irakienne d'Al-Qaïda qui, ces derniers mois, a plusieurs fois pris pour cible cette communauté.

Début novembre, Al-Qaïda avait qualifié les chrétiens de "cibles légitimes", quelques jours après avoir revendiqué l'attaque sanglante de la cathédrale syriaque catholique Notre-Dame du perpétuel secours, à Bagdad, où 44 fidèles et deux prêtres avaient été tués par un commando armé le 31 octobre.

Profond sentiment d'insécurité

Le mois dernier, quelques jours après les menaces proférées par Al-Qaïda, une série d'attentats visant les domiciles de chrétiens de la capitale avait fait six morts et 33 blessés, renforcé le profond sentiment d'insécurité et poussé davantage de membres de cette communauté à fuir vers la région autonome du Kurdistan, ou à prendre le chemin de l'exil vers l'étranger.

Le 25 décembre, c'est sous haute protection que les chrétiens d'Irak ont assisté aux messes de Noël alors que les dirigeants du pays les exhortaient à rester en Irak. Sur les 800'000 à un million de chrétiens qui vivaient en Irak avant l'invasion de 2003, il n'en reste plus que la moitié.

afp/nr

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