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Julian Assange sera fixé sur son sort en février

Julian Assange, accompagné de Me Mark Stephens, sont arrivés avec une heure d'avance au tribunal de Belmarsh. [Carl Court]
Julian Assange, accompagné de Me Mark Stephens, est arrivé avec une heure d'avance au tribunal de Belmarsh. - [Carl Court]
La demande d'extradition vers la Suède de Julian Assange sera examinée les 7 et 8 février prochains, a décidé mardi un tribunal londonien. Le fondateur de WikiLeaks, accusé de d'agressions sexuelles par deux Suédoises, estime que les difficultés financières que rencontrent son site menace la survie de ce dernier à plus ou moins court terme.

L'Australien, qui vit actuellement en résidence surveillée dans un manoir de la campagne anglaise, est arrivé avec une heure d'avance au tribunal de Woolwich, à Londres. Accompagné de ses avocats, il n'a pas adressé la parole aux journalistes qui l'attendaient.

Son audition a été de courte durée, la prochaine étape importante dans le parcours judiciaire d'Assange étant l'audience fixée au 7-7 février, durant laquelle le juge se prononcera sur la demande d'extradition de la Suède.

Des accusations qui tombent à pic

Les deux Suédoises qui l'accusent assurent qu'il leur a imposé des rapports sans préservatif. Le fondateur de WikiLeaks, âge de 39 ans, a toujours nié toute agression sexuelle.

Ses supporteurs estiment qu'il est victime d'une machination politique, en raison des fuites de milliers de documents officiels organisées par son site, fort embarrassantes pour de nombreux gouvernements.

Pour obtenir sa libération conditionnelle le 16 décembre, Julian Assange a dû verser une caution de 240'000 livres près de 362'000 francs), qu'il a pu réunir grâce au soutien de plusieurs personnalités, après neuf jours en prison.

Tenu de résider dans le manoir d'Ellingham Hall où l'accueille un de ses amis, il est soumis à un couvre-feu et porte un bracelet électronique.

Ses avocats craignent que les Etats-Unis ne parviennent à obtenir son extradition. Assange avait déclaré fin décembre qu'il avait "de fortes chances" d'être tué dans une prison américaine s'il venait à être extradé.

WikiLeaks étouffé par les banques

Le site WikiLeaks, confronté à des difficultés financières, "ne pourra pas survivre au train où vont les choses", avait déclaré Julian Assange plus tôt dans la journée à la radio Europe 1. "Nous ne pourrons pas survivre au train où vont les choses", a-t-il expliqué.

Le fondateur du site spécialisé dans la diffusion de câbles diplomatiques confidentiels s'exprimait en anglais et ses propos étaient traduits en français.

"L'argent des donateurs a du mal à nous arriver, parce que tous nos comptes sont bloqués. J'estime que nous perdons 500'000 euros par semaine" (plus de 620'000 francs), a-t-il ajouté. Mais "nous allons tenter de riposter".

agences/jeh

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Le "taliban" australien contre-attaque

Julian Assange a demandé mardi dans un communiqué que les personnalités politiques ou des médias qui tiennent des propos incitant à la violence, soient poursuivies, après la fusillade qui a fait six morts et grièvement blessé une parlementaire en Arizona.

"Ceux qui appellent au meurtre partage une partie de la responsabilité avec ceux qui appuient sur la détente", a-t-il poursuivi, présentant "ses condoléances" aux familles des victimes.

Depuis la fusillade de Tucson, qui a fait six morts et 14 blessés samedi, l'utilisation par certains conservateurs, dont Sarah Palin, l'égérie de la droite américaine, de symboles de cibles et d'armes à feu pour illustrer leur combat électoral a été vivement critiquée.

Soulignant que WikiLeaks avait été également la cible "d'une rhétorique violente" aux Etats-Unis, de la part de "personnalités", dont Sarah Palin, Julian Assange demande "aux autorités américaines et aux autres d'enquêter avec détermination sur ces incitations aux meurtres".

Julian Assange a été considéré comme l'ennemi public numéro par de nombreux responsables américains, après les fuites de documents diplomatiques confidentiels, très embarrassantes pour Washington, orchestrées par son site.

Sarah Palin avait notamment souhaité que le fondateur de WikiLeaks soit "traqué comme un taliban".