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Berlusconi fait l'objet d'une enquête pour prostitution

Silvio Berlusconi attend avec foi le vote des deux Chambres. [Alberto Pizzoli]
Les relations de Silvio Berlusconi avec la jeune Ruby ne sont pas passées aux oubliettes. - [Alberto Pizzoli]
L'affaire de moeurs "Rubygate" fait reparler d'elle. La justice italienne a ouvert une enquête sur Silvio Berlusconi. Le chef du gouvernement est soupçonné d'abus de fonction et prostitution de mineure, selon des sources concordantes.

Silvio Berlusconi est sous enquête pour avoir abusé dans la nuit du 27 au 28 mai 2010 de sa fonction de chef du gouvernement en demandant à la police de Milan (nord) de libérer Ruby, une jeune Marocaine à l'époque mineure, selon l'agence Ansa qui cite un communiqué du parquet. La jeune fille était surnommée Ruby Rubacuori (Ruby la voleuse de coeurs).

Selon le site internet du quotidien Corriere della Sera, premier média à sortir l'information, Silvio Berlusconi, 74 ans, aurait voulu "cacher le fait d'avoir été client d'une prostituée mineure lors de nombreux week-ends à Arcore", sa résidence près de Milan, "s'assurer l'impunité pour ce délit et éviter que soient connus les détails des fêtes organisées dans sa résidence".

Perquisitions

Le chef du gouvernement a reçu vendredi une invitation à se présenter devant le tribunal, selon Ansa qui n'a pas précisé la date de la convocation.

Selon le Corriere della Sera, la police a perquisitionné à Milan les bureaux de proches de Silvio Berlusconi impliqués dans cette affaire, notamment une conseillère régionale PDL, Nicole Minetti, qui a pris en charge personnellement la jeune Marocaine lors de son interpellation en mai 2010.  Les bureaux de Giuseppe Spinelli, l'homme de confiance de Silvio Berlusconi qui gère une partie de ses biens, surtout immobiliers, ont également été perquisitionnés.

Pas de commentaire

Ni le bureau du président du Conseil ni celui du procureur de Milan, Antonio Sangermano, n'ont fait de commentaire.

Daniele Capezzone, porte-parole du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, a dénoncé "une fuite d'informations et des accusations invraisemblables".

Relations sexuelles réfutées

Ruby, qui a eu 18 ans il y a quelques jours, a reconnu s'être rendu dans la propriété de Silvio Berlusconi à au moins une occasion, mais affirme n'avoir jamais eu de relations sexuelles avec le président du Conseil. Ce dernier assure n'avoir rien fait de mal et était intervenu pour aider quelqu'un dans le besoin.

Les articles de presse, qui ont révélé l'affaire en octobre, citaient des call-girls, décrivant des fêtes organisées dans cette résidence privée proche de Milan en présence de jeunes femmes, rémunérées 5000 euros la soirée.

ap/afp/bri

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Pas d'élections anticipées

Silvio Berlusconi a affirmé vendredi que la remise en cause d'une partie de son immunité par la Cour constitutionnelle italienne n'est pas de nature à affecter le fonctionnement de son gouvernement. Ni à provoquer des élections législatives anticipées " parce que la dernière chose dont l'Italie a besoin ce sont des élections anticipées", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision Canale 5.

La Cour constitutionnelle a invalidé jeudi une loi qui protégeait le président du Conseil de poursuites judiciaires pour des chefs d'inculpation de corruption et de fraude fiscale liées à son groupe de presse Mediaset.