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Un attentat fait au moins 50 morts à Bagdad

Le kamikaze s'est fait exploser au milieux d'une foule de recrues de police.
Le kamikaze s'est fait exploser au milieux d'une foule de recrues de police.
Au moins 50 personnes ont péri et 150 ont été blessées mardi dans un attentat suicide commis contre un centre de recrutement de la police à Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad, selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur. Cette attaque est la plus meurtrière dans le pays depuis deux mois et demi.

Vers 10h15 locales (08h15 suisses), un kamikaze a fait détonner sa ceinture d'explosifs au milieu de recrues rassemblées à proximité du premier point de contrôle menant au centre de recrutement de la police dans le centre de Tikrit, selon des témoins interrogés par l'AFP.

"Cinquante personnes ont été tuées et 150 blessées", a déclaré à l'AFP un responsable du ministère de l'Intérieur sous couvert de l'anonymat. Un précédent bilan transmis par un responsable de la police de Tikrit faisait état de 37 recrues et deux policiers tués, et de 72 blessés.

Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Irak depuis l'attaque de la cathédrale syriaque de Bagdad, où 53 personnes avaient été tuées le 31 octobre dans d'un raid d'un commando armé revendiqué par la branche irakienne d'Al-Qaïda.

Violences toutefois en baisse

Une heure après l'explosion, le secteur de l'attentat était bouclé par les forces de sécurité, tandis que de nombreuses ambulances continuaient d'emporter les victimes vers un hôpital situé non loin, selon un journaliste de l'AFP sur place. De nombreuses taches de sang et des morceaux de chair humaine étaient visibles par terre, de même que des vêtements et des chaussures éparpillés ici et là.

Les violences avaient semblé diminuer en Irak avec la conclusion en novembre 2010 d'un accord de partage de pouvoir entre les différents mouvements politiques irakiens qui a permis la formation le 21 décembre d'un nouveau gouvernement, après neuf mois de crise politique. Novembre et décembre 2010 ont été les deux mois les moins meurtriers de l'année pour les Irakiens, selon des chiffres transmis par les ministères irakiens.

afp/sbo

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