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Un adolescent tente de s'immoler à Marseille

La police s'est immédiatement rendue au lycée où l'adolescent s'est mis le feu. [Julien Gérard]
La police s'est immédiatement rendue sur les lieux du drame. - [Julien Gérard]
Un jeune Français de 17 ans a tenté de s'immoler par le feu dans son établissement scolaire à Marseille, ont indiqué les pompiers mardi. On ignore les raisons de son acte. Ce procédé rappelle celui d'un jeune Tunisien diplômé et chômeur, qui a lancé en décembre le mouvement de protestation ayant mené à la chute du président tunisien Zine el Abidine Ben Ali vendredi dernier.

Le jeune homme, âgé de 17 ans, qui se trouvait en fin d'après-midi dans un "état critique", se serait aspergé d'un liquide inflammable dans les toilettes de son établissement, le collège-lycée Saint-Joseph-Les-Maristes, a-t-on appris auprès des marins-pompiers de Marseille et de source proche de l'enquête.

Raisons encore inconnues

"Il semblerait que c'est un jeune en difficulté scolaire dont les parents sont séparés" mais il est "trop tôt pour dire les raisons de ce geste", a déclaré le procureur de la République de Marseille, ajoutant qu'il avait pu être influencé "par ce qu'il a pu voir dans les médias sur l'Afrique du Nord".

Le procédé rappelle celui d'un jeune diplômé chômeur tunisien qui, dans un geste provoqué par la colère et le désespoir face à sa situation socio-économique, s'est immolé par le feu en décembre lançant le mouvement de protestation ayant mené à la chute du président tunisien Zine el Abidine Ben Ali vendredi dernier.

Un acte qui rappelle celui d'autres jeunes

Dans le monde arabe, ce geste a été suivi par neuf autres actes semblables en Egypte, en Algérie et en Mauritanie. Le jeune homme se trouvait au deuxième étage de l'établissement et "a pu descendre dans la cour et s'est effondré devant un certain nombre d'élèves", a détaillé le procureur. "Il a eu le temps de dire quelques mots: 'j'en ai marre'", ajoute le procureur.

L'adolescent, qui présente des blessures au deuxième et au troisième degrés sur 70% de son corps, a été ensuite transporté à l'hôpital "dans un état très grave puisque son pronostic vital était engagé", selon les marins-pompiers. Les entrées du lycée étaient protégées mardi soir par des policiers alors que des groupes d'élèves, visiblement choqués, stationnaient à proximité, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le 17 novembre dernier, un jeune Bordelais de 18 ans avait lui aussi tenté de s'immoler par le feu dans un lycée professionnel. Il avait dû être hospitalisé dans un état critique au service des grands brûlés et reste depuis placé depuis en coma artificiel. Il s'était aspergé d'acétone avant de l'enflammer avec une allumette, juste avant d'entrer en cours.

agences/mej

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