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Bernadette Chirac coupe court aux rumeurs

Bernadette et Jacques lors des obsèques de Philippe Seguin le 11 janvier 2010. [Eric Feferberg]
Bernadette et Jacques Chirac lors des obsèques de Philippe Seguin le 11 janvier 2010. - [Eric Feferberg]
"Scandalisée", Bernadette Chirac dément les informations parues dans la presse dominicale selon lesquelles Jacques Chirac serait atteint de la maladie d'Alzheimer. Si elle reconnaît que son mari a parfois des trous de mémoire, elle assure que l'ancien président français se rendra à son procès en mars.

"C'est un mensonge, on me prête des propos que je n'ai jamais tenus, je suis scandalisée par ce que j'ai lu hier dans 'Le Journal du Dimanche' et je ne peux pas accepter que l'on insinue cela", a-t-elle lancé Bernadette Chirac sur Europe 1. "Les médecins lui ont dit qu'il n'a pas la maladie d'Alzheimer. Je les crois".  Le mot peut être évoqué" mais "je n'ai jamais parlé de la maladie, a souligné l'ancienne Première Dame, après un dossier entier dimanche dans le "JDD" sur l'état de santé de Jacques Chirac, qui cite notamment Bernadette Chirac parlant d'"Alzheimer" à un proche.

"Si mon mari en souffrait, de cette maladie, je n'hésiterais pas à le dire: il a 78 ans, n'est plus exactement ce qu'il a été", a reconnu l'élue de Corrèze. "Il souffre par moments d'un certain nombre de troubles dont on ne sait pas s'ils sont liés à un effet à distance de son petit accident vasculaire cérébral ou au processus normal de vieillissement".

"Un justiciable comme un autre"

Les spéculations sur la santé de Jacques Chirac, 78 ans, ont repris avec d'autant plus de vigueur que l'ex-président doit comparaître, du 7 mars au 8 avril, lors d'un procès pour un système d'emplois de complaisance, mis en place lorsqu'il était maire de Paris, avant 1995.

"Il a toujours dit qu'il voulait être traité comme un justiciable comme un autre. Il a dit qu'il irait à son procès et il le fera", a assuré lundi Bernadette Chirac. Le tribunal de Paris doit confirmer dans la journée que deux enquêtes distinctes visant l'ancien président pour ces présumés emplois fictifs seront bien jugées en même temps en mars.

La justice estime que des emplois qui étaient rémunérés par la mairie de Paris ont pu en fait bénéficier au parti de Jacques Chirac. Renvoyé devant le tribunal pour "détournements de fonds publics" et "abus de confiance", Jacques Chirac encourt en théorie 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.

afp/ps

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Le procès débutera bel et bien le 7 mars

Le procès de Jacques Chirac pour le financement présumé illicite du RPR s'ouvrira bel et bien le 7 mars, a décidé lundi le tribunal correctionnel de Paris. Ce dernier n'a pas donné suite à la demande des avocats de l'ancien président, qui avaient demandé un peu plus tôt le renvoi du procès.

Les avocats estimaient que le tribunal devait attendre le résultat d'un autre litige concernant le règlement financier de l'affaire entre la Ville de Paris, Jacques Chirac et l'UMP pour tenir le procès sur le fond.