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France: 77 médicaments placés sous surveillance

Des médicaments fabriqués dans une usine aux Etats-Unis, en 2010
Ces remèdes ont été répertoriés soit à titre préventif, soir car des signaux de risques ont été détectés.
Soucieuse de transparence après le scandale du Mediator, l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a publié lundi une liste de 77 médicaments faisant l'objet d'un suivi renforcé en France.

Douze classes de médicaments, notamment des vaccins anti-grippaux ou anti-hépatite B, ainsi que des anti-dépresseurs pour enfants complètent cette liste qui invite patients, médecins et pharmaciens à la prudence.

Les suites du Mediator

Sa publication fait suite au scandale du Mediator, médicament coupe-faim présenté comme un antidiabétique qui aurait fait de 500 à 2000 morts avant son interdiction en France en 2009, des années après son retrait dans d'autres pays.

"Il est clair que cette publicité donnée à cette liste est une manière de rebondir sur cette affaire", a reconnu le professeur Didier Houssin, directeur général de la Santé, lors d'une conférence de presse au ministère de la Santé. "Ce n'est qu'une première étape dans le processus d'amélioration du dispositif de pharmacovigilance en France", a-t-il ajouté en allusion au souhait du gouvernement français de remettre à plat la procédure d'autorisation des médicaments.

Figurent dans la liste publiée lundi des médicaments connus du grand public tels que l'adjuvant de lutte contre l'obésité Alli commercialisé par GSK et le Champix, médicament d'aide au sevrage du tabac des laboratoires Pfizer.

Risques détectés

Tous détenteurs d'une autorisation de mise sur le marché, ces remèdes ont été répertoriés "soit parce les autorités sanitaires ont jugé nécessaire, à titre préventif, de renforcer ce suivi, soit parce que des signaux de risque ont été détectés", précise l'Afssaps dans un communiqué.

"Cette liste a vocation à être actualisée et complétée", a dit Fabienne Bartoli, adjointe du directeur général de l'Afssaps, lors de la même conférence de presse.

ats/cht

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Une "garantie" pour le patient

Publiée à la demande du gouvernement, la liste représente une "garantie" pour le patient, qui ne doit pas pour autant arrêter de prendre les médicaments surveillés, a souligné le professeur Didier Houssin, directeur général de la Santé.

"C'est comme la sécurité routière. On surveille la circulation jour et nuit, mais il y a une vigilance renforcée les jours de départ ou de retour de vacances", a-t-il déclaré.

Les patients ne doivent pas arrêter leur traitement ou modifier la dose sans consulter leur médecin".