Diverses annonces en provenance d'intermédiaires financiers sont arrivées, en lien avec l'ordonnance instituant le blocage des avoirs d'Hosni Moubarak et de son entourage, a annoncé vendredi soir le Département fédéral des Affaires étrangères. Les services de Micheline Calmy-Rey ont indiqué ne pas pouvoir donner de plus amples informations sur les fonds bloqués, se contentant d'évoquer une somme de "plusieurs dizaines millions de francs".
Selon la Banque nationale suisse (BNS), les avoirs égyptiens dans les banques suisses atteignaient 3,6 milliards de francs fin 2009, dont 1,2 milliard au titre d'opérations fiduciaires. Au niveau mondial, les biens de l'ex-président ont été évalués à 70 milliards.
La Suisse avait agi avec célérité, en bloquant, une demi-heure après le départ d'Hosni Moubarak, les fonds éventuels que le président égyptien posséderait en Suisse. Le Conseil fédéral entendait éviter ainsi tout risque de détournement d'avoirs appartenant à l'Etat égyptien.
ats/vkiss