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Bahreïn: les bureaux du Premier ministre assiégés

Manama était déjà le théâtre d'une manifestation anti-gouvernementale samedi. Des femmes y formaient une chaîne de 5km.
Manama était déjà le théâtre d'une manifestation anti-gouvernementale samedi. Des femmes y formaient une chaîne de 5km.
Des milliers d'opposants ont fondu dimanche sur les bureaux du Premier ministre de Bahreïn, exigeant sa démission. La contestation est entrée dans sa troisième semaine à Bahreïn, où les chiites - qui représentent 70% de la population - se plaignent de discriminations, le royaume étant dirigé par une famille sunnite.

Le Premier ministre, cheikh Khalifa bin Salman Al Khalifa, qui est aussi l'oncle du roi Hamad, est en poste depuis 1971, année de l'indépendance de Bahreïn. L'opposition demande son départ, accusant le régime de corruption.

Elle lui reproche aussi d'avoir violemment réprimé les manifestations, faisant sept morts. Le cheikh Khalifa Al Khalifa présidait dimanche matin un conseil des ministres dans ses bureaux.

Washington recommande de ne plus se rendre au Yémen

Le gouvernement américain a demandé tôt dimanche à ses ressortissants de ne plus se rendre au Yémen et pressé ceux qui s'y trouvent encore d'en partir. Cette mise en garde survient après que quatre membres de la garde républicaine yéménite (unité d'élite) eurent été tués dimanche dans une attaque attribuée à Al-Qaïda dans la province de Maareb (est).

Le régime yéménite est contesté depuis fin janvier avec des manifestations à Sanaa, Taëz, Aden et dans le reste du pays. Le président Ali Abdallah Saleh refuse de partir avant la fin de son mandat en 2013. Selon Amnesty International, au moins 27 personnes ont été tuées lors de ces manifestations.

Nouveau ministre en Egypte

Les nouvelles autorités égyptiennes ont annoncé dimanche la nomination du général Mansour el Essaoui à la tête du ministère de l'Intérieur, poursuivant la purge des responsables issus du régime de Hosni Moubarak. Manour el Essaoui a annoncé que le retour de la sécurité à travers toute l'Egypte serait l'une de ses priorités. Il succède à Mahmoud Wagdy.

Les manifestants pro-démocratie continuaient de réclamer un renouvellement des ministères régaliens de la Défense, de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires étrangères, tous dirigés par des personnalités nommées par Moubarak dans les jours précédant sa chute, le 11 février dernier.

La question de la sécurité est d'importance dans un pays où la police, discréditée pour avoir servi d'instrument de la répression pendant des années, a du mal à reprendre ses activités assumées par l'armée depuis la révolution égyptienne. Un plan de restructuration de l'appareil des forces de sécurité est actuellement à l'étude.

agences/jzim

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