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Cinq morts dans des manifestations au Yémen

Des centaines de Yéménites ont été blessés dans la répression des manifestations. [Khaled Abdullah Ali Al Mahdi]
Des centaines de Yéménites ont été blessés dans la répression des manifestations. - [Khaled Abdullah Ali Al Mahdi]
Cinq manifestants, dont un écolier de 12 ans, ont été tués samedi au Yémen où les protestataires ont accusé la police d'avoir utilisé, pour les disperser, des gaz toxiques. Des centaines d'autres ont été blessés.

Les autorités ont vite démenti l'usage de "gaz autres que lacrymogènes" et affirmé que la police n'est intervenue à Sanaa que pour séparer des manifestants et des commerçants gênés par le sit-in de l'Université.

A Sanaa, plusieurs centaines de membres des forces de l'ordre ont lancé un assaut à l'aube contre les manifestants qui campent depuis le 21 février sur la place de l'Université. Un manifestant a été tué et près de 300 blessés, dont 30 par balles, les autres ayant été intoxiqués par les gaz, selon le comité médical formé par les manifestants, qui a accusé les forces de sécurité d'employer des gaz toxiques.

Autres heurts évoqués

Dans l'après-midi, un autre manifestant a été tué par les tirs d'un sniper non identifié alors qu'il tentait, avec d'autres, de se joindre au sit-in de l'Université de Sanaa, selon des sources de l'opposition. Des étudiants et écoliers sont descendus samedi dans les rues du Yémen pour protester contre l'attaque de Sanaa.

Plusieurs centaines d'entre eux ont été dispersés par la police à Aden, grande ville du sud, où là aussi la police a été accusée d'avoir utilisé des gaz toxiques. Deux manifestants ont été tués par la police. L'un d'entre eux a été tué alors que des centaines de personnes en colère ont incendié un poste de police dans le quartier de Dar Saad pour protester contre le décès plus tôt dans la soirée d'un manifestant.

A Moukalla, dans le sud-est, un écolier de 12 ans qui participait à une manifestation similaire a été tué par des tirs de la police, ont indiqué des sources médicales et auprès de témoins. Cinq écoliers ont également été blessés lors de la dispersion par la police de la marche, selon des sources médicales.

A Taïz, à 200 km au sud de la capitale, des affrontements ont opposé policiers et manifestants qui ont incendié un véhicule de police. La cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton a condamné les violences de samedi.

afp/cer

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