Fortes répliques du séisme et bilan en hausse

Un fort séisme de magnitude 6 s'est produit mardi soir au sud-ouest de Tokyo, où les immeubles ont tremblé. L'épicentre était situé dans la préfecture de Shizuoka, à 120 km environ au sud-ouest de la capitale, et à proximité du mont Fuji, zone où les secousses ont été les plus fortement ressenties, a précisé l'Agence de météorologie japonaise. L'hypocentre était à seulement 10 km de profondeur, a-t-elle précisé.

L'institut de géophysique américain (USGS) a pour sa part évalué la magnitude de cette nouvelle secousse à 6,1. Les deux réacteurs nucléaires qui se situent au plus près de cette zone continuent de fonctionner normalement, selon les informations de la compagnie d'électricité Chubu Electric Power, rapportées par l'agence de presse Jiji.

Le Japon est actuellement victime d'une série impressionnante de tremblements de terre, suivis de nombreuses répliques. Une première secousse, d'une magnitude 6,2, a également été enregistrée mardi soir au large de la préfecture de Fukushima, à 325km au nord-est de la capitale, non loin de l'épicentre du puissant séisme de vendredi dernier.

Nouveau bilan à 3373 morts

Les sauveteurs continuaient aussi, sans grand espoir, à rechercher d'éventuels survivants alors que 3373 décès ont été confirmés mardi par la police. Un bilan appelé à s'alourdir au fur et à mesure de la découverte de nouveaux corps. Deux personnes, une femme de 70 ans et un homme dont l'âge n'a pas été précisé, ont toutefois été retrouvées vivants mardi par les sauveteurs sous des décombres dans le nord-est du Japon, a annoncé la télévision publique NHK.

La septuagénaire a été dégagée dans la ville d'Otsuchi, dans la préfecture d'Iwate. Elle souffrait d'hypothermie mais ses jours ne sont pas en danger. La chaîne a précisé qu'elle avait été hospitalisée. Un homme a par ailleurs été secouru mardi dans la ville d'Ishimaki, dans la préfecture de Miyagi, la plus proche de l'épicentre de vendredi.

L'autre priorité des autorités japonaises est de porter secours aux plus de 500'000 personnes évacuées, dont beaucoup ont trouvé refuge dans des centres d'accueil. Les 100'000 soldats mobilisés et les secouristes étrangers tentaient de répondre aux énormes besoins en eau potable et en vivres et à remettre en route les infrastructures.

Les sauveteurs suisses à l’oeuvre

L'équipe des sauveteurs du Corps suisse d'aide humanitaire (CSA) a débuté mardi ses travaux de recherches en vue de retrouver d'éventuels survivants dans les régions directement touchées par le séisme et le tsunami de vendredi dernier. L'équipe oriente ses efforts depuis la ville de Tome, à environ cent kilomètres au nord de la cité sinistrée de Sendai. Elle en avait été empêchée lundi en raison de la menace d'un tsunami.

"Les Suisses collaborent sur le terrain avec des sauveteurs australiens et néo-zélandais", a indiqué le DFAE à l'ATS. Si la plupart des secouristes ont établi leurs bases à Tome, une équipe de quatre experts suisses est actuellement restée à Tokyo.

Le personnel de l'ambassade suisse à Tokyo a également été renforcé par des membres de la Direction du développement et de la coopération (DDC). Cinq experts spécialistes des télécommunications et de la protection contre les radiations complètent l'effectif.

Les compagnies aériennes réagissent

Les vols de mardi et mercredi de la compagnie aérienne Swiss de Tokyo vers la Suisse sont tous remplis. Toujours plus de citoyens helvétiques veulent quitter le Japon, a indiqué mardi à l'ATS le porte-parole de la compagnie Jean-Claude Donzel. Swiss examine actuellement la nécessité de contrôler la présence de radioactivité sur ses avions.

D'autres compagnies aériennes mondiales ont décidé de réagir par des annulations de vols (Air China, EVA Airways), un contrôle de radioactivité sur les appareils (Lufthansa, Alitalia) ou encore repli vers un autre pays des équipages en escale (Air France). Les vols vers Sendai, dont l'aéroport a été dévasté par le tsunami, ont tous été annulés jusqu'à fin juin.

agences/vkiss