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20'000 habitants de deux villes manquent toujours

Le maire d'Ishinomaki a annoncé que 10'000 habitants étaient encore portés disparus dans cette ville qui en comptait 16'000. [Kimimasa Mayama]
Le maire d'Ishinomaki a annoncé que 10'000 habitants étaient encore portés disparus dans cette ville qui en comptait 16'000. - [Kimimasa Mayama]
Les villes d'Ishinomaki et Minamisanriku annoncent chacune que le nombre d'habitants disparus s'élève encore à 10'000. Les opérations de secours dans les régions du nord-est du Japon dévastées par le tsunami continuaient mercredi, perturbées par le froid et des chutes de neige, tandis que le bilan officiel s'élève désormais à 4314 morts.

Le nombre d'habitants d'Ishinomaki disparus après le violent séisme et le tsunami dévastateur de vendredi s'élève probablement à 10'000, a déclaré mercredi le maire de cette ville de la préfecture de Miyagi, dans le nord-est du Japon, selon l'agence Kyodo.

Située sur la côte ravagée par le raz de marée qui a suivi la secousse tellurique de magnitude 9, cette cité comptait 16'000 résidents avant la catastrophe. La préfecture de Miyagi, où se trouve notamment la ville de Sendai, est la plus meurtrie par le plus fort tremblement de terre jamais enregistré en territoire nippon.

La ville portuaire de Minamisanriku, également située dans cette région, rapporte aussi que 10'000 personnes n'ont à ce jour toujours pas été retrouvées.

La neige ralentit les secours

Les températures ont en outre chuté jusqu'à zéro degré dans les départements d'Iwate, Miyagi et Fukushima, les plus touchés par le tsunami. Elles pourraient baisser encore jusqu'à -5 degrés jeudi, selon la météo.

Ces conditions compliquent le travail des quelque 80'000 soldats, policiers et secouristes japonais, qui sont épaulés par de nombreuses équipes de spécialistes étrangers.

Elles rendent aussi plus difficiles les conditions de vie des quelque 500'000 personnes qui ont été évacuées parce qu'elles ont perdu leur logement ou parce qu'elles habitaient dans un rayon de 20 km autour de la centrale nucléaire de Fukushima, endommagée par le séisme et le tsunami. (Désastre nucléaire)

Logées dans des écoles ou des salles municipales, elles sont déjà confrontées à un manque d'eau potable, de vivres et de carburants ainsi qu'aux coupures d'électricité et de liaisons téléphoniques.

Intervention historique de l'empereur

L'empereur Akihito s'est adressé à la nation mercredi. [KEYSTONE - Imperial Houshold Agency of Japan]
L'empereur Akihito s'est adressé à la nation mercredi. [KEYSTONE - Imperial Houshold Agency of Japan]

L'Empereur du Japon s'est solennellement adressé mercredi à son peuple. "J'espère sincèrement que nous pourrons empêcher la situation d'empirer", a déclaré l'Empereur, Akihito, à l'occasion de cette adresse télévisée de quelques minutes.

C'est la première fois qu'Akihito, sur le trône depuis 1989, intervient ainsi dans une situation de crise. L'Empereur s'est déclaré "profondément préoccupé par la situation dans la centrale de Fukushima", où s'est poursuivi mercredi l'enchaînement alarmant des accidents pour le cinquième jour depuis le séisme le plus fort de l'histoire de l'archipel.

Le bilan officiel du séisme et du tsunami s'établissait mercredi à 4314 décès, mais il devrait continuer à fortement augmenter au fur et à mesure de la découverte des corps dans les champs de ruines n'ayant pas été encore fouillés.

Un nouveau fort séisme s'est par ailleurs produit mercredi à la mi-journée à l'est de la capitale, où les immeubles ont longuement tremblé. L'épicentre était situé au large de la préfecture de Chiba, à l'est de la capitale, a indiqué l'Agence de météorologie japonaise. Sa profondeur était de seulement 10 kilomètres, a précisé l'organisme. Aucune alerte au tsunami n'a été déclenchée.

afp/sbo/vkiss

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