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Les étrangers vont quitter le Japon en nombre

De nombreux pays procèdent à des contrôles sur les passagers en provenance du Japon. [THAI AIRWAYS HANDOUT]
De nombreux pays procèdent à des contrôles sur les passagers en provenance du Japon. - [THAI AIRWAYS HANDOUT]
Face à l'incertitude, de nombreuses chancelleries ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Japon ou de s'éloigner des zones les plus dangereuses. Les billets d'avion commencent à se faire rare. Toutes les places disponibles dans les vols de la compagnie Swiss au départ de Toyko ont été réservées pour des Suisses.

Les billets d'avion se font rares alors que de nombreux pays conseillent à leurs ressortissants de quitter le Japon, tandis que les entreprises louent des jets privés pour évacuer leurs cadres: la crise nucléaire nippone pourrait prendre des allures de sauve-qui-peut.

De nombreux Suisses ont manifesté mercredi et jeudi le désir de quitter le Japon. Ils rentreront dans des avions de ligne au départ de Tokyo ces trois prochains jours, a indiqué jeudi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Vols Swiss réservés

"Toutes les places disponibles dans les avions de la compagnie Swiss au départ de Toyko pour Zurich vendredi, samedi et dimanche ont été réservées pour des Suisses" qui souhaitent rentrer, a dit à l'ATS un porte-parole du DFAE, Adrian Sollberger.

Un vol charter est également prévu dimanche pour d'autres compatriotes qui se décideraient d'ici là. Le DFAE a réitéré jeudi le conseil formulé la veille par les autorités à tous les Suisses dont la présence n'est pas indispensable de quitter la région Tokyo/Yokohama au vu de la situation, qualifiée d'"imprévisible".

Actuellement, 1890 Suisses se trouvent au Japon. Jusqu'à jeudi, 1606 d'entre eux ont pu être contactés par l'ambassade, dont les 105 personnes habitant dans la région, selon le DFAE. "Nous n'avons pas connaissance de victimes suisses", avait précisé mercredi la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey, à l'issue d'une séance spéciale du Conseil fédéral.

En cas de très grave détérioration de la situation, le DFAE a pris langue avec d'autres pays afin de planifier une éventuelle évacuation, ont encore indiqué les services de Micheline Calmy-Rey.

Les chancelleries sur le qui-vive

Le Département d'Etat américain a autorisé les familles de son personnel d'ambassade à quitter le pays si elles le souhaitent.

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé que Paris mettait deux avions gouvernementaux à la disposition des Français souhaitant quitter le pays, qui s'ajoutent aux appareils supplémentaires affrétés par Air France.

Berlin a également recommandé à ses ressortissants de quitter Tokyo en direction d'Osaka, 400 km au sud-ouest de la capitale, "ou de quitter le pays en passant par Osaka".

Certaines entreprises évacuent leur personnel

Des entreprises ont également pris la décision de commencer à évacuer leurs employés et leurs familles. Pour de nombreuses compagnies, peu habituées à ce genre de crise, la décision est difficile à prendre.

"Il n'y a pas de consignes claires. On ne va pas évacuer tout le monde, certains franco-japonais sont déjà partis", a expliqué à l'AFP un Français, cadre d'un groupe industriel français qui compte plusieurs centaines d'employés au Japon.

agences/mre

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Des passagers en provenance du Japon légèrement irradiés

Des niveaux de radioactivité anormalement élevés ont été détectés jeudi sur trois passagers en provenance du Japon à l'aéroport d'Incheon, le plus important de Corée du Sud, ont rapporté les médias locaux.

Un photographe de Reuters sur place a constaté que ces examens de contrôle des taux de radioactivité, commencés jeudi, se faisaient sur une base volontaire. Un Japonais d'une cinquantaine d'années, qui aurait vécu dans la préfecture de Fukushima, où se situe la principale centrale nucléaire endommagée au Japon, présentait sur son chapeau et son manteau un taux de radioactivité supérieur à un microsievert, selon l'agence de presse Yonhap.

Des taux sans risques sanitaires

Les taux présentés par les trois passagers ne posent toutefois pas de risque sanitaire et ils vont être libérés par les autorités, selon la chaîne de télévision YTN. Les autorités sud-coréennes considèrent que le taux normal de radioactivité dans l'atmosphère ne doit pas dépasser 300 nanosieverts par heure.

Les pharmacies sud-coréennes sont actuellement surchargées de demandes de pastilles d'iode, qui limitent les risques pour la santé en cas de contamination nucléaire, et les équipages de certains navires ont refusé de partir pour le Japon.

Les autorités de Séoul se sont efforcées de contenir les craintes de la population, soulignant que les vents d'ouest allaient chasser les émanations radioactives de Fukushima vers l'océan Pacifique. Elles vont en outre procéder à des examens au port de Busan sur les passagers arrivant par bateau du Japon, a déclaré le vice-ministre des Sciences, Kim Chang-kyung.