Le constructeur aéronautique européen Airbus a été mis en examen tard jeudi soir par la justice française, suivi vendredi matin par la compagnie aérienne Air France.
"Nous désapprouvons fortement cette décision, nous pensons qu'elle est au moins prématurée. Je voudrais toutefois confirmer que nous apportons notre aide à l'enquête, et particulièrement pour les prochaines recherches des boîtes noires", a commenté le président d'Airbus Thomas Enders.
"Nous sommes convaincus que c'est seulement si nous trouvons ces boîtes noires que nous pourrons reconstituer ce qui s'est vraiment passé sur ce vol tragique AF 447", a-t-il ajouté.
Problème des sondes
La juge d'instruction a annoncé le mois dernier aux avocats des familles de victimes son intention de notifier des poursuites aux deux sociétés, sans détailler leurs fondements juridiques.
Il est toutefois probable que soit visé le problème des sondes de mesure de vitesse de type Pitot, fabriquées par Thales, qui équipaient les A330 et A340, bien que des problèmes de givrage à haute altitude et de dysfonctionnement aient été déjà constatés et répertoriés dans des rapports.
De nouvelles recherches
De nouvelles opérations de recherche en mer, les quatrièmes, doivent débuter vers le 20 mars sur une zone au large du Brésil. Des débris, dont l'empennage de l'avion, ont été repêchés après l'accident, ainsi qu'une cinquantaine de corps.
Les trois premières phases de recherches, à l'aide de robots sous-marins, n'ont permis de retrouver ni l'épave de l'Airbus, ni les enregistreurs de conversations de pilotes et de données de vol, les "boîtes noires".
afp/boi