La grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a estimé que les autorités italiennes avaient "agi dans les limites de la latitude dont dispose l'Italie dans le cadre de son obligation de respecter le droit des parents d'assurer cette instruction conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques".
Satisfaction du Vatican
L'Italie s'est félicitée de la décision de la CEDH. Le ministre transalpin des affaires étrangères Franco Frattini a salué un verdict qui rend justice aux "citoyens défendant leurs propres valeurs et leur propre identité". Le Vatican a également exprimé sa satisfaction, rappelant que la croix est "un des plus grands symboles" de la civilisation occidentale.
La Cour avait été saisie en 2006 par une Italienne d'origine finlandaise qui contestait la présence de croix dans l'école qu'avaient fréquentée ses enfants à Abano Terme (nord). Elle avait estimé en première instance instance que la présence de crucifix constituait une atteinte à la liberté de conscience et au droit de chacun à recevoir une instruction conforme à ses convictions. Les protestations suscitée par cette décision étaient allées bien au-delà des milieux catholiques, la croix étant perçue par de nombreux Italiens comme un symbole de leur identité.
Débat en Suisse également
La question de l'opportunité des crucifix dans les lieux publics a également été soulevée ces derniers mois en Suisse. Le parlement valaisan a refusé mercredi d'imposer les crucifix dans les salles de classe. L'UDC avait lancé un postulat en ce sens suite à la polémique provoquée par le licenciement en octobre d'un enseignant de Stalden (VS), qui avait décroché un crucifix.
A Lucerne, les défenseurs du crucifix dans les écoles et les bâtiments publics ont déposé en décembre dernier une pétition munie de près de 12'000 signatures. Le Tribunal fédéral a aussi eu à traiter des crucifix. En 1990, il a interdit les crucifix dans les écoles publiques en raison de la neutralité confessionnelle de l'enseignement public. Cinq ans plus tard, il a en revanche débouté un avocat qui dénonçait la présence de cruficix et de croix dans les tribunaux fribourgeois.
agences/jzim