21h30 : il n'y a "pas d'indication" de victimes civiles dans les zones qui ont fait l'objet de frappes aériennes en Libye, a assuré dimanche l'amiral américain William Gortney, au cours d'un point de presse au Pentagone.
20h22 : le régime du colonel Mouammar Kadhafi a annoncé un cessez-le-feu à partir de dimanche 19h00 GMT (20h00 en Suisse), en réponse à l'appel lancé samedi par l'Union africaine à "la cessation immédiate des hostilités", a déclaré un porte-parole de l'armée.
19h30 : la défense anti-aérienne est entrée en action à Tripoli, notamment près de la résidence du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. De fortes détonations de tirs de la DCA étaient entendues et des traînées rouges visibles dans le ciel.
18h54 : le navire remorqueur italien retenu depuis samedi à Tripoli a quitté le port dimanche après-midi avec l'équipage ainsi que des "personnes affirmant appartenir aux autorités portuaires et militaires libyennes". C'est ce qu'a annoncé dans un communiqué l'armateur du bateau. L'équipage du remorqueur hauturier est composé de huit Italiens, de deux Indiens et d'un Ukrainien.
18h06 : deux journalistes de l'Agence France Presse (AFP) et un photographe de l'agence Getty les accompagnant sont portés disparus depuis samedi en Libye, annonce dimanche l'AFP. Leur disparition remonte à samedi matin alors qu'ils se trouvaient près de Tobrouk (est), près de la frontière égyptienne.
17h52 : le Qatar a décidé de déployer "quatre avions" dans le ciel libyen pour participer à l'intervention militaire de la coalition contre les forces du colonel Kadhafi, a annoncé dimanche le porte-parole du ministère français de la Défense, Laurent Teisseire.
16h49 : le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a critiqué dimanche les bombardements de la coalition internationale sur la Libye. Ces interventions s'écartent "du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne", estime-t-il. Amr Moussa a également annoncé que des consultations étaient en cours pour la tenue d'une réunion d'urgence de l'organisation panarabe, qui siège au Caire, sur la situation dans le monde arabe, en particulier sur la Libye.
16h02 : un premier pays arabe va se joindre à l'offensive internationale contre la Libye dans les 48 heures, a indiqué dimanche le ministre britannique de la Défense, Liam Fox, après s'être entretenu avec "certains dirigeants" de la région.
15h12 : au moins 20 cibles visées samedi soir lors des frappes américaines ont été atteintes, a déclaré dimanche le capitaine de corvette James Stockman, porte-parole de l'US Africa Command à Stuttgart, en Allemagne.
15h00 : un des fils de Kadhafi, Seif Al-Islam, estime que l'Occident est abusé par un "malentendu" sur la situation en Libye. Il exclut d'abattre des vols civils en Méditerranée en représailles à l'opération des pays occidentaux contre son pays, dans un entretien diffusé ABC.
14h11 : la prochaine étape des frappes de la coalition contre les forces pro-Kadhafi consistera à attaquer leurs lignes de ravitaillement pour limiter leur capacité à se battre, a déclaré dimanche le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, sur la chaîne de télévision CNN. Les frappes n'ont pas pour but de "chasser Kadhafi du pouvoir" mais de "protéger les civils" libyens, a-t-il encore affirmé.
13h51 : le porte-avions Charles-de-Gaulle a appareillé de Toulon à destination des eaux au large de la Libye.
13h39 : des images des bombardements sur Tripoli durant la nuit sont diffusées par les médias occidentaux.
12h56 : les forces fidèles à Mouammar Kadhafi "ont stoppé leur avancée" sur Benghazi, le bastion des forces rebelles, a déclaré dimanche le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, sur la chaîne de télévision ABC.
12h48 : la première phase de frappes aériennes menées contre la Libye est "un succès" et a permis d'instaurer une zone d'exclusion aérienne, a déclaré dimanche l'amiral américain Michael Mullen.
12h42 : un porte-parole de l'US Africa Command en Allemagne donne des précisions sur les opérations de la nuit. Au moins 19 avions américains, dont trois bombardiers furtifs B2, ont attaqué des objectifs en Libye dimanche à l'aube. Les cibles visées par les chasseurs-bombardiers étaient "principalement des terrains d'aviation et leurs systèmes de défense anti-aériens".
11h15 : alors que le bilan officiel libyen fait état de 48 morts dans les raids de la nuit, un hôpital de Benghazi annonce que 90 personnes sont décédées dans les combats de samedi.
10h33 : Mouammar Kadhafi s'adresse à l'Occident: "nous ne vous laisserons pas exploiter notre pétrole". Dans un message sonore diffusé par la télévision officielle, le dirigeant libyen prédit dimanche une "longue guerre", affirmant que "tout le peuple libyen porte des armes" et qu'il va "vaincre".
09h46 : les bombardements menés par la coalition internationale ont cessé dimanche matin dans Tripoli et Benghazi, indiquent des journalistes sur place. Des habitants, qui avaient fui Benghazi samedi en raison des tirs violents des forces de Kadhafi, commencent à revenir.
08h00 : des vidéos postées sur Youtube durant la nuit montrent les bombardements sur Tripoli ou sur Benghazi.
04h39 : la Chine regrette l'intervention militaire étrangère en Libye, indique le ministère des Affaires étrangères, répétant dans une déclaration son opposition à l'usage de la force dans les relations internationales.
01h52 : un bombardement aérien a visé Tripoli, annonce un journaliste sur place. Un avion a survolé le secteur de la résidence-caserne du dirigeant Mouammar Kadhafi dans le sud de la capitale. Des canons anti-aériens installés à la résidence et aux alentours, ainsi que dans d'autres secteurs à Tripoli, ont ouvert le feu peu après. Les forces libyennes ont confirmé, selon la télévision d'Etat, des attaques aériennes sur Tripoli.
01h12 : le régime libyen considère désormais comme nulle la résolution 1973 de l'ONU imposant une zone d'exclusion aérienne, après l'opération militaire occidentale samedi, et a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
00h42 : en signe de protestation, la Libye ne va plus coopérer avec l'Europe dans sa lutte contre l'immigration clandestine.
23h12 : Mouammar Kadhafi menace d'attaquer des objectifs "civils et militaires" en Méditerranée et affirme que les "dépôts d'armes" étaient ouverts pour défendre la Libye. Dans un enregistrement sonore diffusé par la télévision officielle libyenne, il affirme aussi que la Méditerranée était devenue "un vrai champ de bataille" et juge que les frappes aériennes et aux missiles étaient une "agression croisée injustifiée" contre laquelle "le peuple libyen va lutter".
L'intervention militaire internationale a été lancée par une frappe aérienne française contre un véhicule des forces pro-Kadhafi samedi à 16h45 GMT (17h45 en Suisse), premier tir après le feu vert jeudi de l'ONU au recours à la force pour protéger la population civile. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont lancé une vague de plus de 110 missiles de croisière Tomahawk à partir de navires et sous-marins qui ont frappé à partir de 19h00 GMT (20h00 en Suisse) plus de 20 objectifs, dont des systèmes de défense antiaérienne et des noeuds de communication stratégiques, tous sur la côte méditerranéenne.
agences/Cécile Rais/bkel
Le missile Tomahawk
Le missile de croisière Tomahawk est une arme en service depuis près de 30 ans qui est utilisée pour des frappes de précision à longue distance. Tiré depuis des sous-marins ou des navires de surface, le BGM-109 Tomahawk vole vers sa cible à 880 km/h et a une portée pouvant atteindre 2500 km selon les versions avec une précision de quelques mètres.
Grâce à son radar de guidage, il évolue à une altitude comprise entre 15 m et 100 m du sol, dont il épouse tous les contours pour rester le plus discret possible. Le missile d'1,5 tonne est doté d'une charge explosive de 450 kilos.
Son prix unitaire varie, selon son équipement, entre 600'000 et 1,2 million de dollars.
L'intervention en Libye critiquée à Genève
Environ 150 personnes ont manifesté dimanche à Genève pour exprimer leur solidarité avec les populations arabes qui se soulèvent. Plusieurs orateurs de ce rassemblement organisé par la Gauche Anticapitaliste ont aussi critiqué l'intervention de la coalition en Libye.
"Les peuples peuvent prendre leur destin eux-même en main", a lancé Paolo Gilardi, président de la Gauche Anticapitaliste. Il a fustigé les gouvernements occidentaux qui ont armé selon lui les forces du colonel Kadhafi. Il a aussi déploré les intérêts liés au pétrole en dénonçant "l'hypocrisie totale des pseudo-libérateurs d'aujourd'hui."
Une altercation verbale a eu lieu entre Paolo Gilardi et un petit groupe de femmes libyennes qui s'étaient joint au rassemblement pour "remercier la coalition de son intervention". Les organisateurs ont refusé qu'elles s'expriment. Mais l'une d'elle a tout de même trouver un porte-voix alors que le cortège se formait pour se rendre de la Place Neuve jusqu'à Plainpalais.
Samedi déjà, une petite centaine de personnes avaient bravé la pluie à Lausanne pour manifester leur solidarité avec les révolutions au Maghreb et au Moyen-Orient. A Berne aussi, une centaine de Libyens et sympathisants étaient descendus dans la rue.