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Le gouvernement syrien a démissionné en bloc

Des milliers de manifestants pro-Assad convergeaient mardi vers une place de Damas. [KEYSTONE - Bassem Tellawi]
Des milliers de manifestants pro-Assad ont convergé mardi vers une place de Damas. - [KEYSTONE - Bassem Tellawi]
Le gouvernement du Premier ministre Naji Otri a présenté sa démission mardi au chef de l'Etat Bachar al-Assad, qui l'a acceptée, a annoncé la télévision publique. Le régime a par ailleurs mobilisé des centaines de milliers de personnes à Damas et dans tout le pays pour manifester leur soutien au président Bachar al-Assad.

Cette mesure intervient alors que le régime est confronté depuis mi-mars à une contestation sans précédent, avec des manifestations dans plusieurs villes du pays, dans le sillage des révoltes qui secouent le monde arabe. Cent trente personnes auraient été tuées pendant les manifestations, selon des militants, une trentaine selon un bilan officiel.

Des milliers de manifestants à Damas

Après deux semaines de manifestations contre Bachar al-Assad, plusieurs centaines de milliers de personnes ont afflué mardi matin sur une grande place de Damas et dans tout le pays afin de participer à un rassemblement de soutien au président.

"Par notre sang, par notre âme, nous nous sacrifierons pour toi Bachar", "Dieu, Syrie, Bachar et c'est tout", "Un, Un, Un, le peuple syrien est un", scandent les manifestants venus à pied ou en bus sur la place Sabaa Bahrat en face de la Banque centrale où figure une immense affiche du chef de l'Etat.

Pour apaiser la colère de son peuple, le président al-Assad est contraint de réformer son pays en profondeur. [Khaled al-Hariri]
Pour apaiser la colère de son peuple, le président al-Assad est contraint de réformer son pays en profondeur. [Khaled al-Hariri]

Les manifestants brandissent des drapeaux syriens et des portraits du président ainsi que des banderoles sur lesquelles on peut lire "Non à la dissension confessionnelle".

La Syrie est un pays multiconfessionnel et multiethnique avec notamment les sunnites qui sont majoritaires, les alaouites qui tiennent les rênes du pouvoir, les chrétiens et les Kurdes. Des rassemblements identiques sont prévus dans toutes les villes du pays.

Le président Assad, au pouvoir depuis 2000, doit annoncer sous peu une série de mesures censées libéraliser le régime en place depuis près de cinq décennies. Le Premier ministre Naji Otri a formé son gouvernement en 2003. Le dernier remaniement remonte à avril 2009.

agences/vkiss

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Les partis marocains pour une monarchie parlementaire

Des partis politiques marocains ont présenté lundi à une commission créée par le roi Mohammed VI des propositions pour une "monarchie parlementaire". Ils appellent toutefois au maintien du statut religieux du monarque.

Mise en place au lendemain du discours royal du 9 mars, dans lequel le roi Mohammed VI a annoncé d'importantes réformes politiques, la commission pour la réforme constitutionnelle est présidée par le juriste Abdeltif Menouni. Elle doit rendre ses résultats à mi-juin. "Nous avons fait des propositions pour une monarchie parlementaire dans laquelle le roi conserve des prérogatives relatives à son rôle de commandeur des croyants, de chef de l'Etat, de garant de l'unité et de l'indépendance nationale", a dit à Nabil Benabdellah. Ce dernier est secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS, coalition gouvernementale).

Trois partis gouvernementaux, l'Union socialiste des forces populaires, (USFP), l'Istiqlal (parti du Premier ministre Abbas El Fassi) et le PPS, ont présenté successivement leurs propositions aux membres de la commission pour la réforme constitutionnelle.