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Yémen: la police tire sur la foule, faisant un mort

Samedi, les Yéménites étaient aussi descendus dans la rue à Sanaa pour réclamer le départ du président Saleh. [Khaled Abdullah]
Samedi, les Yéménites étaient aussi descendus dans la rue à Sanaa pour réclamer le départ du président Saleh. - [Khaled Abdullah]
Un manifestant a été tué dimanche par des tirs de la police sur des manifestants réclamant le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh à Taëz, au sud de Sanaa, ont indiqué des témoins. Au Barheïn, un quotidien proche de l'opposition a été suspendu de parution.

Le jeune homme a été mortellement blessé à la poitrine alors qu'il déchirait un portrait du chef de l'Etat, selon ces témoins. La police a ouvert le feu et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants qui ont tenté de marcher sur le siège du gouverneur dans cette ville, ont indiqué à l'AFP plusieurs d'entre eux.

"Au moins 250 personnes ont été blessées par les tirs ou intoxiquées par les gaz lacrymogènes lancés par la police", a affirmé l'un des témoins. Des milliers de manifestants campent depuis la mi-février dans le centre de Taëz, réclamant comme à Sanaa et à Aden (sud) la chute du régime du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

Censure au Bahreïn

Au Bahreïn, le quotidien Al-Wasat, proche de l'opposition, a été suspendu de parution et sera poursuivi en justice pour diffusion de fausses nouvelles, a annoncé dimanche l'organisme en charge des médias de Bahreïn. La télévision d'Etat a accusé, en annonçant cette suspension, le quotidien d'avoir diffusé de fausses informations pendant la période allant du 26 au 28 mars, en pleine contestation de manifestants chiites de la dynastie sunnite.

Elle a reproché au quotidien d'avoir évoqué des "évènements qui ne se sont pas produits", ce qui l'expose à des poursuites judiciaires. Al-Wasat a été fondé en 2002.

Son conseil d'administration est présidé par l'homme d'affaires Farouk al-Moayed, et sa rédaction est dirigée par Mansour al-Jimri, un opposant rentré à Bahreïn en 2001 après les premières réformes politiques dans ce petit royaume du Golfe.

Les autorités ont mis fin à la mi-mars à une contestation d'un mois menée par les chiites qui forment la majorité de la population autochtone, après l'arrivée de forces de pays voisins et partenaires de Bahreïn au sein du Conseil de coopération du Golfe.

apf/hof

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Nouveau gouvernement à former en Syrie

Le président syrien Bachar al-Assad a chargé l'ex-ministre de l'Agriculture Adel Safar de former le nouveau gouvernement, a annoncé l'agence officielle Sana.

Le régime syrien fait face à une vague de contestation sans précédent depuis plus de deux semaines.

Membre du parti Baas et âgé de 58 ans, Adel Safar a fait des études d'agriculture à l'Université de Damas avant d'obtenir un doctorat en France.

De 1997 à 2000, il a occupé le poste de doyen de la faculté d'Agriculture à Damas avant de devenir ministre de l'Agriculture en 2003.

Le gouvernement sortant de Mohammad Naji Otri, en fonction depuis 2003, n'a pas survécu à la contestation dans le pays.

Il a démissionné le 29 mars, deux semaines après les premières manifestations contre le régime.