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Nouvelles arrivées d'immigrés à Lampedusa

Le récent afflux de réfugiés d'Afrique du Nord à Lampedusa, en Italie, n'est pas pris en compte dans la statistique. [EPA/Venezia Filippo]
Depuis le début 2010, Lampedusa a été submergée par une vague de migrants estimée à plus de 22'000 personnes. - [EPA/Venezia Filippo]
Les débarquements d'immigrés clandestins venant de Tunisie ont repris dimanche sur l'île italienne de Lampedusa après une pause de quatre jours. Deux embarcations ont déposé dimanche matin sur sol italien environ 250 immigrés. Silvio Berlusconi sera lundi à Tunis.

Trois autres embarcations sont attendues dimanche à
Lampedusa. Une centaine de personnes ont encore été secourues dimanche matin à
quelques kilomètres des côtes de la petite île après une alerte lancée par
téléphone par un journaliste italien qui se trouvait sur une barque qui prenait
l'eau, ont rapporté les autorités locales.

Les évacuations reprennent

Les évacuations des immigrés présents à Lampedusa ont
également repris dimanche. Un navire militaire, le San Marco, a quitté l'île
dans la nuit de samedi à dimanche avec un demi-millier d'immigrés à bord.

Ces évacuations avaient dû être suspendues jeudi en raison
du mauvais temps. L'amélioration de la météo a permis cette reprise. Trois
grands ferries, d'une capacité totale de plus de quatre mille places, se
trouvaient également dimanche dans le port de Lampedusa. Les évacuations de
l'île pourraient être achevées dans la journée.

Berlusconi lundi à Tunis

Le gouvernement italien a demandé à Tunis d'arrêter les
départs d'immigrés depuis son territoire et de reprendre les migrants déjà
débarqués sur sol italien. Rome a réaffirmé samedi soir qu'un accord existait
entre l'Italie et la Tunisie sur le retour dans leur pays des immigrés
tunisiens actuellement en Italie. Samedi, la diplomatie tunisienne avait
démenti l'existence de ce rapport.

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a confirmé
son voyage lundi en Tunisie. Il doit y rencontrer les dirigeants tunisiens pour
tenter de trouver un moyen d'arrêter les vagues d'immigrés depuis les côtes
tunisiennes.

Deux ministres italiens, celui de l'Intérieur Roberto Maroni
et celui des Affaires étrangères Franco Frattini, s'étaient rendus en Tunisie
le 25 mars. "J'irai à Tunis pour voir si un gouvernement (tunisien) non
élu et faible réussira à s'imposer et à éviter de nouveaux départs", a
expliqué Silvio Berlusconi, selon l'agence italienne Ansa. Depuis le début de
cette année, l'île sicilienne de Lampedusa a été submergée par une vague de
migrants estimée à plus de 22'000 personnes, essentiellement des Tunisiens.

ats/cht

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