A l'ouverture vers 09H30, ni le chef du gouvernement italien, ni ses principaux avocats Niccolò Ghedini et Piero Longo, ni la jeune Marocaine Ruby n'étaient dans la salle, remplie d'une centaine de journalistes.
Dans une lettre remise au tribunal par ses avocats représentés par un de leurs collègues, le Cavaliere a affirmé qu'il aurait bien voulu "participer" à l'audience mais qu'il avait des "engagements institutionnels" à Rome qui l'en empêchaient.
Jusqu'à 12 ans de prison
Karima El Mahroug, alias "Ruby la voleuse de coeurs", considérée par l'accusation comme victime dans ce procès, a décidé de ne pas se constituer partie civile, a indiqué son avocate à la presse. Cette décision aurait pu pénaliser Berlusconi car cela signifiait que la jeune fille qui a toujours nié avoir eu des relations sexuelles avec le Cavaliere, se retournait contre lui et qu'elle aurait pu lui demander des dommages et intérêts en cas de condamnation.
Dans l'affaire du "Rubygate", le Cavaliere, 74 ans, est accusé de recours à la prostitution de mineure, un délit passible de six mois à trois ans de prison. Il est aussi accusé d'abus de pouvoir pour avoir fait libérer Ruby après une interpellation pour vol, ce qui peut lui valoir jusqu'à 12 ans de prison. Berlusconi affirme être intervenu parce qu'il pensait qu'elle était la nièce du président égyptien de l'époque, Hosni Moubarak.
afp/jbu