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Japon: Naoto Kan promet d'aider les sinistrés

Le Premier ministre Naoto Kan était en visite dans le port dévasté d'Ishinomaki. [Toru Hanai]
Le Premier ministre Naoto Kan était en visite dans le port dévasté d'Ishinomaki. - [Toru Hanai]
Le Premier ministre japonais Naoto Kan a promis dimanche de tout faire pour aider les sinistrés du nord-est qui ont tout perdu dans la catastrophe du 11 mars. "Nous ne vous abandonnerons pas", leur a-t-il lancé lors d'une visite dans le port dévasté d'Ishinomaki.

"Le gouvernement va tout faire en priorité pour que la pêche côtière puisse reprendre au plus vite", a assuré le Premier ministre nippon, en s'adressant aux pêcheurs à l'aide d'un haut-parleur.

"Nous ne vous abandonnerons pas"

A une centaine de kilomètres au sud, la centrale nucléaire de Fukushima continue de donner des signes d'inquiétude un mois quasiment jour pour jour après qu'une vague de 14 mètres de haut a dévasté ses installations électriques et ses circuits de refroidissement. Des vagues géantes de plus de dix mètres ont détruit les installations portuaires et les embarcations sur toute la côte Pacifique du Tohoku, mettant au chômage pour des mois des milliers de pêcheurs.

Le 10 avril, soit un mois après le début de la catastrophe, Naoto Kan a rendu visite aux sinistrés. [AFP - Yasuyoshi Chiba]
Le 10 avril, soit un mois après le début de la catastrophe, Naoto Kan a rendu visite aux sinistrés. [AFP - Yasuyoshi Chiba]

"Nous ne vous abandonnerons pas", a promis Naoto Kan sur une radio. "Le gouvernement va travailler de toutes ses forces avec vous". Le maire, Hiroshi Kameyama, a réclamé la construction "le plus tôt possible" d'habitations temporaires pour les milliers de sinistrés qui vivent encore dans des abris.

Sur les 163'000 habitants que comptait la ville avant la catastrophe, 2653 sont morts et 2770 portés disparus, selon un bilan provisoire. "Il y a 17'000 personnes dans les centres d'accueil et la plupart ne récupèreront jamais leur domicile", a expliqué le maire.

Lors d'une rencontre avec le gouverneur de la préfecture de Miyagi, Yoshihiro Murai, le chef du gouvernement a promis la construction d'un premier lot de 70'000 habitations dans le nord-est. Environ 150'000 personnes vivent dans des centres d'accueil, où les occupants se plaignent du manque d'intimité et des conditions spartiates. Après une période de deuil d'un mois pour les familles des quelque 28'000 morts et disparus, le gouvernement estime que l'heure est venue de la reconstruction.

Plus de la moitié des victimes étaient âgées d'au moins 65 ans

Plus de la moitié des victimes du tsunami géant qui a déferlé le 11 mars sur le nord-est du Japon étaient âgés d'au moins 65 ans, a par ailleurs rapporté dimanche le journal Asahi, en se basant sur de premières statistiques de la police. Les enquêteurs ont pu vérifier l'âge de 7935 personnes décédées à la date de jeudi et ont établi que 4398 d'entre elles, soit 55,4%, étaient âgées de 65 ans et plus, a précisé le quotidien.

Avant la catastrophe, les personnes âgées représentaient environ 25% de la population de cette région de l'archipel. "Beaucoup d'entre elles ont péri quand le tsunami est arrivé car elles n'ont probablement pas eu le temps de s'enfuir ou bien ne pouvaient pas physiquement bouger sans l'aide de quelqu'un", a souligné l'Asahi. Lorsque le séisme a frappé, le 11 mars à 14h46, la plupart des enfants étaient à l'école et ont pu être placés en lieu sûr.

Le journal pense que le bilan des victimes pourrait encore s'alourdir car des familles entières ont été emportées par le tsunami sans qu'un proche ou un parent ait pu le signaler aux autorités. Le travail de vérification est en outre ralenti par la disparition des fichiers d'état-civil et aussi par le manque d'employés municipaux dont beaucoup ont péri dans la catastrophe.

ats/afp/hof

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Elections locales éclipsées par le séisme

Les opérations de vote ont débuté dimanche au Japon pour des élections locales, dont celles de douze gouverneurs y compris celui de Tokyo. La campagne de ce scrutin a été totalement éclipsée par les suites du séisme et du tsunami du 11 mars et de l'accident nucléaire de Fukushima.

Il y a encore un mois, ces élections étaient considérées comme un test de la popularité du Premier ministre de centre-gauche Naoto Kan, au pouvoir depuis dix mois, mais en chute libre dans les sondages et contesté au sein même de sa formation, le Parti Démocrate du Japon.

Mais face à cette catastrophe, la plus grave depuis la Deuxième Guerre mondiale au Japon, les candidats et les partis ont décidé de mener une campagne discrète, en évitant la confrontation. Ils n'ont guère attiré l'attention des médias et de l'opinion, polarisés sur le séisme et le tsunami qui ont fait près de 28'000 morts et sur le pire accident nucléaire de l'histoire du pays.

L'un des principaux enjeux du scrutin concerne la réélection du gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, un nationaliste controversé qui bénéficie d'une avance confortable dans les sondages pour remporter un quatrième mandat consécutif.

Les électeurs doivent également choisir onze autres gouverneurs, les maires de quatre grandes villes et renouveler les assemblées de 41 préfectures et de 15 communes importantes. Les bureaux de vote fermeront à 20h00 locales.