"Jusqu'ici, je crois que mon mode d'engagement, notamment avec ma fondation, a été utile. Mais j'estime que ma responsabilité maintenant est de passer à une autre étape. J'ai donc décidé d'être candidat à l'élection présidentielle", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Sevran (Seine-Saint-Denis), souhaitant mettre son "capital de confiance (...) au seul service du changement".
Nicolas Hulot a souligné que les électeurs français seront confrontés aux choix suivants en 2012: "soit prolonger le statu quo d'un système périmé en s'entêtant dans un modèle de développement qui n'est plus la solution mais qui est bien le problème, ou s'engager dans la dynamique du changement vers une société nouvelle, écologique et sociale", a-t-il expliqué.
Celui qui avait fait signer un Pacte écologique aux candidats de la dernière présidentielle en 2007 n'a pas précisé s'il participerait à une primaire d'Europe Ecologie-Les Verts. Il a simplement noté que dans sa démarche, il sollicitait "le soutien de l'ensemble des écologistes, et notamment, évidemment, s'ils le souhaitent, de ceux dont (il se) sent le plus proche, (ses) amis d'Europe Ecologie-Les Verts".
"Dans le souci de l'intérêt général"
Il a également associé à sa démarche "toutes celles et tous ceux qui comme (lui) ne se résignent pas au déclin conjoint de l'humanité et de la nature". L'animateur-télé, qui aura 56 ans le 30 mai, a toutefois affirmé que "le projet d'un nouveau modèle de développement" était, selon lui, "incompatible en l'état avec les politiques que le pouvoir en place développe en France".
Sa candidature, a-t-il déclaré, "s'inscrit dans le souci de l'intérêt général et elle se situe à l'opposé des choix, des méthodes et de la vision de la majorité actuelle". Une clarification qui ne vaut toutefois pas "blanc-seing à ceux qui, à gauche ou au centre, se proposent de diriger le pays", a prévenu le nouveau candidat à la présidentielle.
"Dans mon esprit, il n'y aura aucun soutien automatique à qui que ce soit", a-t-il noté, la "contrainte écologique et sociale" ne pouvant "plus s'accommoder de quelques corrections à la marge ou de compromis politiciens". "Seule comptera à mes yeux une volonté indéfectible de partager l'immense chantier écologique et social", a-t-il expliqué, précisant que "l'heure n'(était) plus au pacte". "Je souhaite favoriser l'émergence d'une nouvelle majorité politique, une nouvelle majorité de progrès, pour imaginer et mettre en oeuvre ce changement de cap", a-t-il conclu.
ap/jzim