Neuf jours après sa déclaration de candidature à un second mandat, le président américain s'est dit décidé à atteindre ces objectifs d'économie "tout en protégeant la classe moyenne, nos engagements vis-à-vis des personnes âgées et nos investissements dans l'avenir".
Tailler dans les dépenses avec un "scalpel"
Il a dit souhaiter utiliser "un scalpel plutôt qu'une machette" pour tailler dans les dépenses. Mais il a aussi prévenu que la lutte contre les déficits ne devrait négliger aucun secteur, même les programmes d'assurance-maladie publics ou les dépenses militaires. Barack Obama s'est dit déterminé à faire payer davantage d'impôts aux plus aisés.
Le président avait accepté en décembre une prolongation temporaire des cadeaux fiscaux hérités de son prédécesseur républicain George W. Bush. Il a a affirmé que "nous ne pouvons pas nous permettre des réductions d'impôt de 1000 milliards de dollars pour chaque millionnaire et milliardaire dans notre pays. Et je refuse de les prolonger à nouveau".
Plus de 100% du PIB
Le discours de Barack Obama est intervenu alors qu'un accord budgétaire avec les républicains, au titre du solde de l'exercice 2011, n'a pas encore été formellement entériné au Congrès. Il a été adopté vendredi, juste avant la concrétisation d'une fermeture de l'administration.
Les négociations acharnées à ce sujet ont donné un avant-goût des batailles législatives à venir sur l'adoption d'un budget 2012 et le relèvement du plafond de la dette. Le déficit budgétaire devrait atteindre environ 1600 milliards de dollars cette année.
La dette, nourrie en partie par le plan de relance de l'économie en 2009, mais aussi les guerres en Afghanistan et en Irak, s'établit déjà à plus de 14'000 milliards. Elle va dépasser les 100% du PIB pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.
Selon des responsables américains, le plan du président ferait redescendre le déficit budgétaire à 2,5% du PIB en 2015 et environ 2% d'ici à la fin de la décennie.
agences/lan
Attaque contre Bush
Barack Obama s'en est pris sans le nommer à G.W.Bush, président de 2001 à 2009, en notant que dans les années 2000, "nous avons augmenté les dépenses de façon spectaculaire pour (financer) deux guerres et un programme de remboursement de médicaments, mais nous n'avons pas payé ces nouvelles dépenses. Au lieu de cela, nous avons fait empirer le problème avec des réductions d'impôts".