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Pâques célébrée à travers le monde

Des chrétiens durant la traditionnelle cérémonie de lavage des pieds, dans la Vielle ville de Jérusalem. [Baz Ratner]
Des chrétiens durant la traditionnelle cérémonie de lavage des pieds, dans la Vielle ville de Jérusalem. - [Baz Ratner]
Des milliers de chrétiens ont bravé la grêle et l'orage pour parcourir, dans la vieille-ville de Jérusalem, le chemin emprunté, selon la tradition chrétienne, par Jésus jusqu'au lieu de sa crucifixion le Vendredi saint. Tandis qu'aux Philippines, des dizaines de personnes se sont flagellées.

Dans le cadre des célébrations précédant les festivités de Pâques, les fidèles parcourent en procession la Via Dolorosa (chemin de la souffrance), le long de laquelle Jésus aurait porté sa croix avant d'être supplicié par les Romains.

Dans le froid et sous la pluie

Le patriarche latin, Mgr Fouad Twal, représentant de l'Eglise catholique en Terre sainte, a mené une procession tôt jeudi, au départ du monastère de la Flagellation, où Jésus aurait été battu, tourné en dérision et couronné d'épines.

Plus tard dans la matinée, d'autres processions chrétiennes ont emprunté le même chemin, le long d'une étroite route en pente, marqué par 14 stations, où Jésus a, selon les Evangiles, rencontré sa mère, chuté, reçu de l'aide pour porter la croix et rencontré des femmes en pleurs. La procession s'achève à l'église du Saint Sépulcre, construite au-dessus du lieu supposé de l'enterrement du Christ.

Des prêtres en soutane noire et des soeurs en habits se sont mêlés au son des cloches aux pèlerins et touristes, qui ne se sont pas laissé arrêter par la pluie.

Flagellations et crucifixions aux Philippines

Ces cérémonies philippines ne sont pas du goût de l'Eglise, qui ne les soutient pas. [REUTERS - Erik de Castro]
Ces cérémonies philippines ne sont pas du goût de l'Eglise, qui ne les soutient pas. [REUTERS - Erik de Castro]

Plusieurs dizaines de personnes se sont flagellées tandis que d'autres ont été "crucifiées", lors des traditionnelles cérémonies du Vendredi saint aux Philippines à l'occasion de la célébration de la Passion du Christ.

Dans le seul village agricole de Cutud, à quelques heures de route au nord de Manille, plus d'une dizaine de personnes se préparaient à être attachées et clouées à des croix alors que de nombreux hommes se fouettaient le dos, a constaté l'AFP.

Les pèlerins sont généralement poussés au sacrifice par un besoin de remercier Dieu de les avoir guéris d'une maladie, eux ou un membre de leur famille.

Les crucifiements du Vendredi saint aux Philippines étaient, à l'origine, un rituel de catholiques cherchant à expier leurs péchés ou remercier Dieu d'avoir exaucé leurs prières. Mais l'événement s'est transformé au fil des ans en un spectacle souvent mercantile qui attire des milliers de personnes et ne bénéficie pas du soutien de l'Eglise. Environ 80% de la population des Philippines est catholique, héritage de la période coloniale espagnole.

Attentat déjoué en Indonésie

En Indonésie, les célébrations ont débuté vendredi sous haute sécurité dans les églises au lendemain de la découverte d'un projet d'attentat contre un lieu de culte à Jakarta, a-t-on appris de source policière.

Plusieurs milliers de policiers ont été mobilisés pour protéger les églises durant le week-end pascal sur ordre du président Susilo Bambang Yudhoyono. Cette mesure a été prise après la découverte jeudi de cinq bombes, placées notamment autour de canalisations de gaz, qui devaient exploser "vendredi à 09h00 (02h00 GMT)" au début des célébrations du Vendredi Saint dans une grande église de Serpong, dans la banlieue de la capitale, a indiqué Anton Bachrul Alam, porte-parole de la police.

Les suspects "prévoyaient de filmer l'explosion et de diffuser les images", a-t-il précisé. Les bombes ont été localisées à partir d'informations données par certaines des 19 personnes interpellées jeudi par la police anti-terroriste essentiellement dans la région de Jakarta.

agences/mej

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Le pape s'exprime sur la Rai

Evénement inédit, le pape a répondu en ce Vendredi saint à des questions du public lors d’une émission de la télévision italienne Rai.

Benoît XVI a notamment exhorté "fortement toutes les parties" en conflit en Côte d'Ivoire à "renoncer à la violence", en réponse à une femme musulmane de ce pays qui l'interrogeait.

Le pape faisait allusion à la meurtrière crise post-électorale qui s'est conclue par la victoire militaire du président Alassane Ouattara contre son rival Laurent Ggagbo qui refusait de reconnaître sa défaite à la présidentielle. La Côte d'Ivoire, dont la population est évaluée à quelque 20 millions d'habitants, compte environ 40% de musulmans, 40% de chrétiens et 20% d'animistes.

A une autre question, celle d’une petite fille japonaise qui s’interrogeait sur le pourquoi d'une telle souffrance subie par son pays, le pape a répondu : "Chère Elena, moi aussi je me pose les mêmes questions. Pourquoi devez-vous tant souffrir, alors que d'autres vivent aisément? Nous n'avons pas les réponses, mais nous savons que Jésus a souffert comme vous, innocent, que le vrai Dieu qui se montre en Jésus est à vos côtés. Cela me semble très important, même si nous n'avons pas de réponse et si la tristesse demeure: Dieu est à vos côtés et vous pouvez être certains que cela vous aidera", a-t-il ajouté.