"L'Arménie a prouvé par ses gestes résolus que malgré les pages noires de l'Histoire, elle aspire à la paix avec ses voisins, la Turquie incluse", a déclaré le président arménien Serge Sarkissian. "Néanmoins, la politique officielle de déni (du génocide) de la Turquie continue", a déploré le chef de l'Etat arménien.
Accusations mutuelles
L'Arménie et la Turquie ont signé en octobre 2009 des protocoles de réconciliation, sous médiation suisse, mais le processus s'est enlisé dans des accusations mutuelles, chaque partie estimant que l'autre manque d'implication.
L'Arménie a gelé la ratification des protocoles de réconciliation il y a un an, mais le président arménien avait récemment souligné qu'Erevan avait pris cette décision "un certain temps après que les Turcs ont refusé de mener cette procédure (devant leur propre Parlement)".
Le terme génocide prudemment évité par Obama
L'Arménie accuse la Turquie d'avoir de nouvelles exigences au regard de ces protocoles. Les Arméniens qualifient de génocide les massacres et déportations qui ont fait, selon eux, plus d'un million et demi de morts au sein de leur communauté. La Turquie reconnaît qu'entre 300'000 et 500'000 personnes ont péri, non pas victimes d'une campagne d'extermination mais, selon elle, dans le chaos des dernières années de l'Empire ottoman.
La qualification de ces événements de génocide a été reconnue par la France, le Canada et le Parlement européen. Samedi, le président américain Barack Obama a commémoré le massacre en demandant à Ankara la "pleine" reconnaissance de ces tueries, évitant de prononcer le mot "génocide".
ats/mej