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L'Egypte va rouvrir la frontière avec Gaza

Jusqu'à présent, l'Egypte n'ouvrait le terminal de Rafah (ci-dessus) qu'exceptionnellement, pour des raisons humanitaires. [Mohammed Saber]
Jusqu'à présent, l'Egypte n'ouvrait le terminal de Rafah qu'exceptionnellement, pour des raisons humanitaires. - [Mohammed Saber]
L'Egypte va rouvrir de manière permanente la frontière avec Gaza afin d'alléger le blocus imposé par Israël à ce territoire, a annoncé vendredi le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil al-Arabi, sur la chaîne de télévision Al-Jazira.

L'Egypte "va prendre des mesures importantes pour aider à alléger le blocus dans les jours à venir", a-t-il déclaré, précisant que son pays n'accepterait plus que le terminal frontalier situé à Rafah reste bloqué. Nabil al-Arabi a qualifié de "honteuse" la décision de fermer ce terminal, seul point d'entrée de la bande de Gaza à ne pas être contrôlé par Israël.

De son côté, Israël est "très inquiet" de la décision de l'Egypte de rouvrir de manière permanente sa frontière avec Gaza, qui pourrait avoir des conséquences stratégiques pour la sécurité de l'Etat hébreu, a déclaré à l'AFP un haut responsable israélien sous couvert de l'anonymat. Plus généralement, ce dernier a souligné qu'Israël était "troublé par les derniers développements en Egypte, qui ont potentiellement des implications stratégiques pour la sécurité nationale d'Israël".

Blocus renforcé en 2007

Jusqu'à présent, l'Egypte n'ouvrait le terminal de Rafah qu'exceptionnellement, pour des raisons humanitaires. Imposé en juin 2006 à la suite de l'enlèvement d'un soldat israélien, le blocus de la bande de Gaza a été considérablement renforcé après la prise de contrôle du territoire en juin 2007 par les islamistes du Hamas.

Israël l'a ensuite assoupli à la suite d'intenses pressions internationales après la mort de neuf Turcs dans un assaut de sa marine le 31 mai 2010 contre une flottille humanitaire qui tentait d'atteindre le territoire palestinien. Mais il a maintenu un strict blocus maritime, l'interdiction des exportations et les très strictes restrictions à la circulation des personnes à l'entrée et à la sortie de Gaza.

Le 11 février, lorsque le président égyptien Hosni Moubarak avait cédé le pouvoir sous la pression de la rue, des milliers de Palestiniens à Gaza avaient fêté son départ, espérant qu'il permettrait la fin du blocus du territoire.

afp/jbu

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